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le blog de marcel tauleigne

25 juillet 2020

De retour du pays des Vikings !

Du pays des Vikings... à la Norvège d'aujourd'hui.

Article en cours d'installation.

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                    undefined_1470131616_Oslo Opera House monuments min

                      L'opéra de Oslo. ( Photo d'emprunt.)

 

              Du 24 juin au 4 juillet, où durant une période de l'année, le jour se fait voir 24 heures / 24 heures, où, par définition, le soleil ne se couche jamais vraiment...

Norrvège du 24

                          Photo prise à minuit au Cap Nord.

             De Marseille à Paris-Charles De Gaulle, puis Oslo, puis Alta, le tout  en trois vols successifs. Ensuite en autocar jusqu'au Cap Nord et retour sur la capitale norvégienne via le cercle Polaire et les îles Lofoten. Un voyage de 10.000 kilomètres, dont près de 4000 kilomètres en autocar.

 

 

'Diplome ' Cap Nord

  

          Après avoir "pointé" au Cap Nord, après avoir franchi les montagnes de Sognefjell, départ pour une mini croisière sur le roi des fjords avec ses 1308 mètres de profondeur. Un dépaysement total entre ciel, montagnes enneigées, lacs et langues de mer. Des fjords dont certains pénètrent le pays sur 204 kilomètres comme le Sognefjord, celui sur lequel nous avons navigué.

 

Norrvège du 24

                    Norrvège du 24 

                        Photos prises du bateau.

             La Norvège, pays des contrastes où d'un bout à l'autre de son territoire, le climat subit des changements opposés dans le domaine de sa pluviométrie et de ses températures. Approchant la même latitude que l’Alaska, la Norvège bénéficie cependant d’un climat plus clément grâce au passage d’une dérive du Gulf Stream. La barrière montagneuse des Scandes génère toutefois une dissymétrie climatique entre l’est et l’ouest. Sur la façade maritime, les influences océaniques tempèrent la rigueur du climat. La plupart des îles et des plaines côtières bénéficient d’un climat tempéré humide.

        *Pour ce qui concerne les températures rencontrées lors de notre voyage, elles ont varié de 27...à... 4 degrés.

 

Norrvège du 24

Norrvège du 24

 

 


 
  

 

      

 

                                     Le climat de la Norvège                    

                      Carte climatique de la Norvège.

           Les températures s’échelonnent dans l’année sur une moyenne de - 3,5 °C à 14 °C. Le climat est instable et l’humidité relative élevée (nébulosité, brouillards et pluies). Les précipitations sont très abondantes (2 000 mm à Bergen) en raison des vents d’ouest dominants, chargés d’humidité. Dans l’intérieur du pays règne un climat plus continental, aux hivers froids et aux étés chauds. Les températures s’échelonnent ( moyenne sur une année ) de - 4,7 °C à 17,3 °C. Les précipitations sont nettement moins abondantes que sur le littoral (763 mm à Oslo). La longueur de l’hiver s’accentue vers le nord qui connaît une longue nuit polaire. Dans les montagnes du Nord Norge, le climat est, à l’exception des zones littorales, proche de celui de l’Arctique.

*Sources utilisées : Informations données par notre guide, Encarta et Wikipedia.

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Du pays des Vikings... à la Norvège d'aujourd'hui...

 

Bateau-Viking

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                                         Photos d'emprunt.     

   

      La Norvège, territoire couvert de forêts et d'eau à la fois salée par ses mers et ses fjords et douce par ses torrents et ses lacs, poissonneux de cabillauds, de saumons et d'ombles chevaliers entre autres espèces de poissons.

 

Norrvège du 24

                                Camion livrant du cabillaud séché!

 

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Saumons.

     La Norvège, pays sur lequel vit l'ours brun, le lynx, le loup, l'élan, le renne, le boeuf musqué etc...

 

 

Norrvège du 24

Norrvège du 24

Norrvège du 24

Norrvège du 24

Troupeau de rennes en liberté. 

              Pays des montagnes, des glaciers, des cascades, des tunnels, des ponts. Pays dont la population vit à un rythme maîtrisé et dont la tolérance fait école.

 

Norrvège du 24

                                                                               Photo prise de l'intérieur de l'autocar !

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                                   La cascade de Tvindefossen.                 

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                          L’histoire de la Norvège est largement liée à celle du reste de la Scandinavie. Cependant,  sa situation à l'ouest de cette péninsule lui confère une longue façade maritime donnant sur l'Océan Atlantique, à travers la mer du Nord et la mer de Norvège, ce qui en fait l'originalité de son histoire par rapport à ses voisins. Peuplée par les Samis ou Lapons ainsi que par des peuples germaniques, elle fait partie des territoires d'origine des Vikings.

      La Norvège, constituée vers l'an mille, forme pendant plusieurs siècles trois unions successives avec le Danemark et la Suède, pays appelé alors le royaume des trois couronnes, puis avec le Danemark seul, puis avec la Suède, sans le Danemark. Pleinement indépendante depuis 1905, la Norvège connaît, après la fin de l'occupation allemande, en 1945, une prospérité qui conduit le pays à être l'un des plus développés d' Europe.

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           Sur les traces des Vikings: Explorateurs et conquérants, les Vikings étaient de fabuleux aventuriers.

 

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Norrvège du 24

                                                  Ma reine...à table sur un trône Viking....

 

             Peuples d’Europe du Nord, les Vikings ont navigué en Europe, en Asie et même jusqu’en Amérique. Ils habitaient autrefois une région aujourd’hui très bien connue sous le nom de Scandinavie, qui regroupe les pays, Norvège, Suède et Danemark. Guerriers terrifiants et pirates redoutables, depuis leur base scandinave, les vikings, appellation signifiant les hommes du nord, multipliaient les raids le long des côtes d’Europe avec leurs fameux drakkars. À la fin du VIIIe siècle, ils s’installent en Angleterre, mènent leurs premiers raids sur les côtes normandes où ils pillent les villes et les monastères.

 

Norrvège du 24

    Au musée des bateaux Vikings de Oslo: Drakkar datant des années 800, trouvé sous un Tumulus.

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                        Tumulus. Cette photo est un emprunt.

                Le site de Borrehaugene, ou tumulus de Borre, est considéré comme le plus grand cimetière viking de Scandinavie. 

       Situés dans le parc national de Borre (182 000 m²), sept grands tumulus et un cairn sont visibles. Il y a aussi 25 cairns plus petits qui donnent à penser que le cimetière fut peut-être bien plus grand. Certains des monticules font ​​45m de diamètre et jusqu'à 6 m de haut.

      Une grande partie des découvertes archéologiques est exposée au Musée des Bateaux vikings à Oslo. Les ornementations artistiques des artefacts retrouvés lors des fouilles sont devenues connues sous le nom de style de Borre.

 

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   Différentes réalisations datant des années 800. Photos prises dans le musée des vikings à Oslo.

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Présentation de la Norvège d'aujourd'hui: Sommaire.

 

Données générales

Présentation du pays

Nom officiel : Royaume de Norvège

Nature du régime : Monarchie constitutionnelle ayant un système parlementaire

Chef de l’Etat : S. M. le Roi Harald V (17 janvier 1991)

Chef du gouvernement : Erna Solberg

Données géographiques

Superficie : : 323 802 km² (Svalbard inclus)

Capitale : Oslo (l’agglomération d’Oslo regroupe 634.463 habitants)

Villes principales : Bergen, Trondheim, Stavanger, Tromsø

Langue officielle : Norvégien (bokmål, langue parlée dérivée du danois, et nynorsk, langue écrite, « nouveau norvégien »). Dans certaines régions, le sámi (ou lapon) est également langue officielle.

Monnaie : Couronne Norvégienne (NOK) – taux de change juillet 2016 : 1 EUR = 9,4517 NOK

Fête nationale : 17 mai (fête de sa Constitution de 1814, largement inspirée par la France et deuxième Constitution plus ancienne toujours en vigueur)

Données démographiques

(chiffres du Bureau des statistiques de Norvège)

Population : 5.258.317 (1er janvier 2016)

Croissance démographique : 1,27% (par rapport à 2014)

Densité de la population : 15,9 hab. par km²

Espérance de vie : Femmes : 84,2 ans, hommes : 80,6 ans (2016)

Taux de fécondité : 1,71 (2016)

Population active : 2.630.800 personnes (2014)

Taux d’alphabétisation : 100%

Religions : Évangéliques luthériens de Norvège (87%), musulmans (1,5%),

catholiques (1%)

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                                       La place de l'église en Norvège.

 

Norrvège du 24

Eglise construite en bois debout. Il en reste une centaine encore en Norvège.

 

               Jusqu'en mai 2012, L’Église de Norvège était reconnue comme Eglise d’État dans la constitution du pays. Son gouverneur suprême est le roi régnant, lequel a l’obligation d’être de confession luthérienne. Les lois régissant le fonctionnement et le budget de l’Eglise de Norvège étaient votées par le Parlement et exécutées par le ministère des Eglises.

       Le 21 mai 2012, les parlementaires norvégiens abolissent cette disposition constitutionnelle qui faisait de l’Eglise évangélique luthérienne, l’Eglise d’Etat : L’Etat, aujourd'hui, n’est plus confessionnel et la notion de « religion publique » disparaît, à l'instar de l'impôt ecclésiastique, même si l'Etat conserve la tâche de soutenir l’Eglise en tant que communauté de croyants. L’Eglise norvégienne est substituée à l'Etat pour la nomination des évêques et des Doyens. L'un des changements de la constitution porte sur le fait qu'il n'est plus nécessaire, de nos jours, à l'exception du roi, d'appartenir à cette Eglise pour être membre du gouvernement.

    *Sont nommées Eglises, à la fois celles des Luthériens et celles des Catholiques. La différence, pour ce qui concerne les édifices Catholiques, s'entend quand l'appellation d'Eglise est suivi du nom d'un Saint.

                             

                                       Clin d'oeil sur trois ouvrages d'art.

                                                                                   L'opéra d'Oslo.

 

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                                                                                          Photo d'emprunt.

              L’opéra d'Oslo est situé à l'extrémité du fjord d'Oslo, sur le port commercial et industriel du quartier de Bjorvika. Il a été inauguré le 12 avril 2008. 

      Avec une superficie de 77 100 m², une surface au sol de 15 590 m², il est le plus grand édifice culturel construit en Norvège depuis la Cathèdrale de Nidaros. Il constitue aussi pour ce pays le symbole fort d'une nation moderne et exprime le rôle que doit avoir l'Opéra et le ballet dans la société.

      L'Opéra est doté de deux auditoriums : l'un  d'une capacité de 1 350 places et l'autre plus petit, de 400 places. Ils permettent une programmation d'œuvres du répertoire traditionnel et d'œuvres contemporaines. Il comprend également une salle de répétition de 200 places, un vaste foyer éclairé naturellement... avec vue sur le fjord.

        Outre ces récentes grandes réalisations, la Norvège est, aujourd’hui, sur la totalité de son territoire, un immense chantier autoroutier avec de nouveaux percements de tunnels et agrandissements des routes permettant aux autocars des voyagistes  de passer les montagnes touristiques en direction des côtes et des fjords. La Norvège est dans une phase de grand boum économique. Elle investit pour son avenir, à la fois sur le plan touristique, comme à celui de l’accueil, mais également pour améliorer la qualité de vie de sa population.

                                                                                                          

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                 Le tunnel Laerdal, le plus long tunnel routier au monde ( 24 km 500.)

                                                  Photo d'emprunt.

         Le tunnel de Laerdal long de 24,5 km traverse un massif montagneux entre deux fjords. L'originalité de cet ouvrage tient aux solutions retenues pour la sécurité, en particulier la présence de 18 aires de retournement, permettant aux véhicules de faire demi-tour.

       Le réseau routier norvégien comprend de nombreux tunnels reliant le plus souvent les rives de deux fjords et permettant d'assurer une circulation fluide même en hiver quand beaucoup de cols sont fermés. Avec ses 24,5 km de longueur, il est le plus long tunnel routier du pays... et du monde. (Le Saint Gothard, en Suisse, est plus long...mais il s’agit d’un tunnel ferroviaire et non routier!) Le Laerdal, situé sur l'E16, relie les deux plus grandes villes du pays: Oslo et Bergen.

     Particularité: Un tunnel dans lequel l'on peut faire demi-tour.

      Avec deux voies de circulation, la vitesse est limitée à 80 km/h et le trajet prend une vingtaine de minutes. Le trafic journalier devrait atteindre 1 000 véhicules avec des pointes à 400 véhicules par heure.

      L'originalité du tunnel de Laerdal tient au fait que les constructeurs ont créé 18 aires de retournement: 3 grandes et 15 petites. Les 3 grandes aires, de 30 m de diamètre, sont de vastes grottes sans rond-point central, permettant aux véhicules de faire demi-tour en cas d'incendie ou de blocage du tunnel. D’autres,  plus petites, viennent en complément.

     Particularité: L'éclairage a été soigné, le blanc préféré au jaune jugé « déprimant » d'après des tests réalisés. Une « aurore boréale » artificielle vient agrémenter les grandes aires de retournement contribuant à la magie des lieux.

     Une véritable usine pour dépolluer l'air vicié. L'air est aspiré par 32 ventilateurs accrochés à la voûte du tunnel.

 

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                 Le pont d'Hargangerbrua, Le plus long de Norvége:  1km 310. L'un des 7 ponts suspendus les plus longs au monde.

Photos d'emprunt.

 

                 Le Hardangerbrua est un pont suspendu au dessus du fjord du Hardanger, au sud-ouest de la Norvège. Il remplace la connection par ferry entre Brurarvik et Brimnes.

          Il est à ce jour le plus grand pont suspendu de Norvège et le numéro 7 au monde.

        Le pont fait 1380 mètres de long, pour une travée de 1310 mètres. Il s’agit d’un pont suspendu, parmi ceux ayant la plus longue portée au monde. Sa traversée reste impressionnante les flancs montagneux l’approchant étant très abruptes. La profondeur du fjord près du pont est de 500 m, tandis que les montagnes environnantes s’élèvent à 1200 m d’altitude.

           Sa construction a débuté en 2008. Il a été inauguré en 2011.

                                             __________________

 

 Pour la suite: La visite du parc Frognier à Oslo. Parc réservé aux sculptures de Gustav Vigeland.

 

 

 

                                                                                                   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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23 juillet 2020

Des Vikings...à la Norvège d'aujourd'hui. Suite.

 

 

 Partie de Marseille pour Oslo ce 24 juin, via Roissy-Charles De Gaulle, je vous invite à lire mes commentaires sur mon voyage en Norvège.

Du pays des Vikings ...à la Norvège d’aujourd’hui.

Suite. 

Dimanche 24 juin 2018: Première journée passée à Oslo. Visite de la ville et du parc Frogner.

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Il s'agit là d'une photo d'emprunt.

Norrvège du 24

Chantiers autour de l'opéra.

Norrvège du 24

Norrvège du 24

Vestige du passé. Construction en bois.

Voyage en Norvège 019

Le parc Frognier.

 

         Si la ville présente de nombreux points d'intérêt, tous ne pouvant pas vous être décrits ou racontés, je vous propose l'une de mes visions qui a retenu plus particulièrement mon attention:  

                    Aujourd'hui, je vous amène au Parc Frogner à Oslo pour une exposition permanente en plein air des statues de Gustav Vigneland. Exposition composée de la plus grande collection du monde de sculptures exécutées par cet artiste. 

    Pour ce parc, il a réalisé 650 statues ou dessins. Ses personnages représentent le cycle de la Vie, la destinée de l'homme... de l'enfance à la vieillesse.         

       Un arrêt dans ce parc majestueux et riche des oeuvres d’art de ce sculpteur pour le moins... énigmatique. 

 

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Gustav Vigeland.

                                                     

         Gustav Vigeland est un sculpteur norvégien. Se principales réalisations se trouvent au Parc Frognier, le plus grand parc d'Oslo où sont exposées 214 de ses œuvres.

          Vigeland, de son vrai nom Gustav Thomsen est né à Mandal, une petite ville du sud de la Norvège. Il est issu d'une famille d'artisans et de comptables. Il y fait ses études primaires et s'y initie à la sculpture sur bois. Son enfance fut malheureuse à cause d'un père dont le comportement revêtait, parfois, un caractère inquiétant et en particulier dans ses pratiques religieuses où à certaines occasions, il fouettait son fils en public ! À l'âge de quinze ans, il part à Oslo pour servir d'apprenti à un sculpteur sur bois professionnel. Grâce à l'appui moral et financier du sculpteur Brynjulf Bergslien, il commence à fréquenter une école d'art et, en 1889, il expose pour la première fois au regard du public une de ses œuvres.

       De 1891 à 1896, Vigeland fait plusieurs voyages à l'étranger. Il visite Copenhague, Paris, Berlin et Florence. C'est de cette expérience qu'il tire sa formation non académique: à Paris, il assiste aux cours d'Auguste Rodin, tandis qu'en Italie, il découvre l'art antique et la Renaissance. Au cours de ces années, les thèmes qui dominent la majeure partie de sa production artistique commencent à apparaître.  La mort, la vie quotidienne, l'homme et la femme. Ses deux premières expositions personnelles ont lieu en Norvège en 1894.

 

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                                        Immense fontaine située au centre du parc.

         En 1906 Vigeland présenta un modèle de fontaine monumentale en gypse qui, selon le conseil municipal d'Oslo, devait embellir la place face au Parlement National. La construction de la fontaine fut ajournée jusqu'à l'entente d'un accord sur l'emplacement définitif. Pendant cette attente, Vigeland agrandit son projet original en ajoutant divers groupes de sculptures et en 1919, une haute colonne de granite.

 

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     La colonne en granite.           

        Le cycle de la vie avec ses étapes. Elles évoquent le thème de la mort, des rapports de l'homme et de la  femme, les adultes et les enfants par la présence de 192 sculptures dans le parc qui porte son nom. 

 

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Ici, c'est le 3ème âge.

 

Chaque sculpture, naturaliste et expressive, est structurée de deux figures qui dépeignent les relations entre eux, les rapports humains. Elles s'équilibrent au milieu de toutes ces formes.

 

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Cette statue montre la lutte entre l'homme et la femme. Chaque statue est le miroir de la vie, le reflet de tous les jours.

 

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Détail de la colonne.

 

Et voici le monolithe (1919), colonne couverte de figurines entassées dont le fond semble inerte. Elles forment une spirale qui s'élève, dont le début est dans l'âge et le sommet est fait par la jeunesse.

C'est le cycle sans fin. Le tourbillon de la vie avec la lutte incessante pour atteindre le sommet.

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Le monolythe présente une hauteur de 14m12. De part et d'autres de cet ensemble, et de chaque côté, on comptabilise 36 groupes sur les cycles de la vie.

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Au départ, le parc fut constitué d'une fontaine composée de six géants qui tenaient une soucoupe d'où s'écoulait l'eau. Représentation du fardeau de la vie et l'effort soutenu.

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       L'eau rappelant le symbole de la fertilité est entourée également par vingt sculptures qui représentent l'arbre de la vie. C'est le rapport de l'homme et la nature.

Voici, ici une plaque qui orne le socle de la fontaine,

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        Puis nous enjambons l'étang de Frogner par le pont en bronze où se situe les statues en fonte modelées par Vigeland. Elles sont d'une tranche d'âge plus jeunes, voire enfantile.

     C'est encore une représentation du cercle de la vie, du mouvement, de l'attraction entre les êtres liés ensemble pour la vie, la force de la nature, la continuité.

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Voici l'enfant en colère,

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L'axe du parc est composé d'une allée centrale qui dirige le regard vers le monolithe. Cette allée est ornée de part et d'autres de 58 sculptures dont le sens est l'amour maternel et paternel. L'homme est en avant, sa représentation frappe dans l'idéologie de l'époque. L'homme se devant d'être viril, il fige à jamais les expressions, les émotions.

Au fond de cette allée, la fontaine entourée d'un damier qui représente le labyrinthe, la poursuite, la symbolique de la vicissitudes de la vie.

 

 

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Au niveau supérieur se trouve la colonne aux corps enchevêtrés.

 

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        Mon sentiment: La visite de l'oeuvre de Gustav Vigeland ne m'a pas laissé pas indifférent. En effet, ses statues en bronze, comme celles en granite, interpellent quand à ce thème répétitif et dont la symbolique peut paraître inquiétante. Il peut s'y voir mêlé amour et violence dans une confusion, qui pour m'a part m'a quelque peu dérouté. Je vais cependant vouloir en retenir la qualité des oeuvres et la splendeur du parc qui accueille le visiteur.

 

 

                                      _________________

 

            Cette visite culturelle me conduit à vouloir vous parler, sommairemment, du systhème éducatif et de l'organisation de la scolarité des jeunes Norvégiens.

 

                                                        Le système éducatif norvégien.                            

 

              La Norvège fait partie des pays nordiques célèbres pour leur système éducatif à mille lieues de celui qu’on trouve en France.

*La scolarité est gratuite et obligatoire de 6 à 16 ans. Gratuite également pour tous les étudiants.

*Une école primaire où les niveaux et le redoublement n’existent pas. Tout le travail scolaire s'organise par groupe et n'est pas sanctionné par une note.

*Pas de baccalauréat, mais un examen à la fin de chaque année sur la matière choisie en vue de l’orientation d’études que l'élève a envisagé par anticipation. 

*La relation entre professeurs et élèves et ce à tous les niveaux d'études, s'organise autour du tutoiement.

Rappel: Taux d'alphabétisation: 100% !

*Il n'existe pas de cantine scolaire, ni de restaurant universitaire en Norvège. Les élèves, les étudiants apportent un matpakke au lieu d’aller sur leur lieu de cours. La tradition, consiste à venir avec un en cas, une nourriture emballée. Il s'agit en fait d'un sandwich constitué d’épaisses tranches de pain, souvent trois ou quatre,  généralement rempli avec du fromage, de la charcuterie, des poivrons et différents légumes. Et si c’est un repas prisé des écoliers, la plupart des actifs continuent à apporter leur matpakke sur leur lieu de travail ! 

      *Note. Pour tous les norvégiens, enfants et adultes, le petit déjeuner est un gros repas constitué de poissons, de viandes, de plats cuisinés, de légumes, de confitures etc… Le second gros repas se fait en fin d’après midi, en famille, les parents sortant tôt de leur travail. Après ce repas, les membres de la famille s’adonnent à leur loisirs favoris qui se résument à des activités sportives et, ou culturelles.

                                     _______________________

              À l'occasion d'un prochain chapitre, j'évoquerai la place du sport en Norvège et de quelques uns de leurs champions.

                                     _______________________

 

        

20 juillet 2020

Du pays des Vikings...à la Norvège d'aujourd'hui. Le sport...de chez les Vikings...à la Norvège d'aujourd'hui.

 

 Merci à Canalblog. Je retrouve mon texte à nouveau illustré de photos ( Elles s'étaient, pour un temps, "évaporées" de mes articles ! )

 

Du pays des Vikings...à la Norvège d’aujourd’hui.

Le sport chez les Vikings

Sommaire.

 

 

 

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Les îles Lofoten. 

 

                 Vous l’aurez compris, au delà des paysages visités, je me suis intéressé à  l’histoire du pays, à ses particularités dont certaines ont déjà été évoquées dans des passages publiés dernièrement. D’autres viendront...

     Aujourd’hui, et avant de vous emmener dans les îles Lofoten, le Cercle Polaire, Bergen et autres lieux de visites, j’ai eu la curiosité, passionné de sports et...encore pratiquant, de questionner le guide, puis d’aller chercher sur Wikipédia quels étaient les jeux des Vikings... pour, succinctement, évoquer le sport en Norvège… aujourd’hui.

 

 

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Au Cercle Polaire. 

 

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Bergen.

                                             ________________   

 

Le sport chez les Vikings.

 

 

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Dessin Samis.

  

                 D'après les sources littéraires, les Vikings pratiquaient divers sports, nommés Leikar, tels que la course à pied, la natation, le ski mais aussi des jeux de lancer, des jeux de force et de lutte. Les sagas mentionnent plusieurs jeux de balle mais ne définissent pas explicitement leurs règles.

   Selon la légende, Olaf Tryggvason aurait été capable de parcourir son navire de la poupe à la proue en marchant d'une rame à l'autre en pleine manoeuvre, un exploit réitéré, en partie, par Kirk Douglas, sans doublure, dans le film "Les vikings".

 

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Olaf Tryggvason. 

 

             Il est probable que les Vikings aient apprécié des jeux qui permettaient de tester leur résistance physique, tels que le soulever, le jeter des poids. L’escalade et les sauts, rentraient également dans la liste de leurs pratiques

     Ces jeux de plein air étaient généralement pratiqués au cours de grands rassemblements, à l'occasion de célébrations ou de fêtes, ou bien des rassemblements pour participer spécifiquement à des jeux : Leikmot. Dans le cadre de ces rencontres, les blessures graves ou la mort n'étaient pas rares tellement les affrontements étaient rudes ! 

     *Le toga honk, ou tir à la corde, était pratiqué de différentes manières, debout et même assis, mais les sagas ne donnent pas de détails quant aux règles du jeu. Une variante consistait à remplacer la corde par une peau d'animal et à pimenter le jeu en la plaçant au-dessus d'un feu !

     *Le knattleikr était un sport probablement similaire au hurling irlandais actuel dont il est peut-être à l'origine. Les plus anciennes traces écrites au sujet de ce sport remontent au VIIIème siècle.  Il s'agissait d'une forme de soule à crosse, très rapide, qui fut jouée par les Vikings en Irlande et par leurs descendants, les Norvégiens-Gaëls. La brutalité du jeu a provoqué son interdiction du XVIème au XVIIIème siècle.  

    *La glíma est un sport de lutte dont la tradition a été conservée en Islande. Les combattants s’échangeaient des coups foudroyants, se frappant aussi bien avec les mains qu'avec les pieds, l'objectif étant de faire tomber l’adversaire. Les compétences techniques et l’équilibre l'emportaient sur la force.

     *La Glima était pratiquée par toutes les classes de la société scandinave, y compris par les femmes. Il existait différentes formes ou variantes, comme par exemple la Glima aquatique impliquant de maintenir son adversaire sous l'eau jusqu'à ce qu'il finisse par abandonner...ou à mourir noyé ! ​  

      *Le ski était pratiqué avant même le début de l'Âge Viking, comme le patinage. Compte tenu de l'environnement et du climat, avant même d'être un loisir, c'était un moyen pour se déplacer ou partir à la chasse. Les plus anciens skis au monde qui ont été découverts en Suède et en Norvège datent respectivement d'environ 4500 ans avant J.C. et 3.200 avant J.C.  

 

 

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Ski datant de 3200 ans..avant J. C !

   *Le kubb est une combinaison du jeu de quilles, du lancer de fer-à-cheval et des échecs. Le mot "Kubb" signifie bloc de bois en dialecte du Gotland (Suède). Le but est de renverser les blocs en bois de l'adversaire à l’aide de bâtons. Le vainqueur est celui qui parvient le premier, et à la fin seulement, à faucher le roi. Le jeu, qui n’est pas dépourvu de stratégie, est parfois surnommé "jeu d’échecs viking". Les règles peuvent varier d'un pays à l'autre et de région en région.

      *Les combats de chevaux consistaient à aiguillonner deux étalons pour les amener à se battre l'un contre l'autre jusqu'à ce que l'un d'entre eux soit tué ou s'enfuit. Des juments étaient attachées à proximité pour être en vue des étalons !

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            Le sport en Norvège...aujourd’hui. 

 

 

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Patineur de vitesse.

 

           En Norvège, le sport, au même titre que l’éducation, occupe une place importante dans la vie des Norvégiens.

     Ce territoire peuplé de seulement 5 millions 400 milles habitants possède, au rang des nations, le plus grand nombre de champions olympiques pour ce qui concerne les jeux d’hiver. Le ski de fond, le biathlon, le saut à ski, le patinage de vitesse et à un degré moindre, le hockey sur glace, sont les sports où les Norvégiens et les Norvégiennes obtiennent des résultats dépassant ceux des grands pays. La Norvège occupe le premier rang des nations aux jeux olympiques d’hiver, avec plus de médailles d'or, d'argent et de bronze que tous les autres pays participants.

 

 

Ivar Ballangrud

Ivar Ballangrud.

 

 

    Marit Bjørgen, ski de fond et Ole Einar Bjoerndalen, en biathlon sont les plus couronnés des éditions olympiques hivernales avec respectivement 15 et 13 médailles olympiques ainsi que huit titres, record qu'ils partagent avec leur compatriote fondeur, Bjorn Daehlie.

               

Marit Bjorgen        

 

Marit Bjorgen.

Ole Einar Bjoerndalen

  

Ole Einar Bjoerndalen.

 

Bjørn Dæhlie 

Bjorn Daehlie.

 

        La Norvège compte dans ses rangs de nombreux champions cyclistes parmi les meilleurs spinters des pelotons depuis des années, dont Thor Hushovd, deux fois vainqueur du maillot vert du tour de France, 10 victoires d’étape, porteur 11 jours du maillot jaune et un titre de champion du monde sur route en 2010 sur le circuit de Geelong en Australie.

 

 

Thor Hushovd 

Thor Hushovd.

 

   *Note: Bien que n’étant pas le plus populaire, au nombre des licenciés, en Norvège, c’est le football qui est le sport le plus pratiqué, mais ses résultats, au plan international, restent modestes.

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4 juillet 2020

Au pays des Vikings...à la Norvège d'aujourd'hui...suite.

 

 

                 Du pays des Vikings... à la Norvège d’aujourd’hui. Suite.

 

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Oeuvre exposée dans le hall de l'aéroport d'Oslo.

 

 

                                             Petit retour.

          Ce dimanche  24 juin, arrivée par un vol d’Air France à Oslo-Gardermoen, aéroport construit en 1994 pour les jeux de Lillehammer. L’ancien, complètement démantelé depuis, se trouvait en ville, à proximité du fjord d’Oslo. Situé à une quarantaine de kilomètres au nord de la capitale, nous traversons des champs de cultures céréalières avant d’aborder une zone industrielle, comme il s’en trouve à la périphérie des villes.

        Surprenant, les bords de cette voie rapide sont absents de panneau publicitaire. À signaler que tout au long des 4000 kilomètres effectués en autocar, nous ne verrons pas de pancarte, pas de surface peinte vantant tel ou tel produit ou marque. La lecture de la signalisation, celle des panneaux, nombreux, affichant la vitesse à ne pas dépasser, présentent une lecture plus claire au profit de la sécurité.

        La visite organisée d’un quartier de la ville, visite marquée à l’attention des sculptures particulières de Gustav’ Vigeland exposées dans le magnifique par Frognier, terminera cette journée.

 

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Oslo à l'heure d'aujourd'hui. 

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Immeubles en bois, vestiges du passé, précieusement conservés.

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                                            Complicité fraternelle.

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Représentation énigmatique de l'oeuvre de Gustav' Vigeland.  

                                                    

           Pour la note voulant relever les particularités....norvégiennes: Photos sur les toilettes payantes. Je sais, évidemment que les toilettes sont payantes ailleurs qu'en Norvège, Mais les installations, ici, sont...particulières.

 

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Distributeurs de bonbons...non pissotières à tirelire !

 

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Péage pour se rendre à la pissotière !

 

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Visiblement ça presse et il n'a pas la monnaie !

 

        Lundi 25 juin. Après une nuit, qui je le précise, ne sera jamais noire, nuit passée dans un superbe hôtel situé dans la proximité d’Oslo, nous découvrons en quoi consiste un petit déjeuner norvégien. Tout est là, en place, pour faire un repas gargantuesque. Toutes et tous, à quelques exceptions, dont je suis, semblent apprécier le menu qui se décline à l’infini. Personnellement, la seule odeur du saumon et des harengs fumés, mais également le fumet du ragoût aux haricots me soulèvent le coeur à cette heure matinale. Fort heureusement, du café, des viennoiseries, des biscuits et de la confiture sont là pour les non adeptes de cette mise en bouche réservée aux Vikings. À l’écart des relents que mon nez n’apprécie pas, c'est ainsi que le matin je vais me retrouver en compagnie des allergiques au petit déjeuner norvégien!

     Chacun, rassasié du choix de leur assiette, du contenu de ma tasse pour ce qui me concerne, nous partons en transfert pour l’aéroport d’Oslo. Envol pour Alta dans un Boeing au nez rouge d’une jeune compagnie norvégienne.

 

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Alta: est une ville située dans le comté de Finnmarck, sur les rives de la Altafjord. 

 

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Dans la périphérie d'Alta.

 

       Elle est la plus grande ville située à l’extrême nord de la Norvège. Elle accueille de nombreux universitaires. Elle est réputée pour ses mines d’ardoise. La région alterne entre paysages forestiers, montagneux et côtiers.

 

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        On peut y admirer les pétroglyphes de Hjemmeluft, preuve du peuplement de la région dès 4 200 et 500 avant notre ère. Ces dessins rupestres attestent donc de la présence d'une activité humaine dans l’extrême nord de l’Europe à l’époque préhistorique.



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 Alta

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Peter et son humour. Au moindre rayon de soleil, il se coiffait de ce chapeau de paille acheté à... Béziers !

 

             La visite du site rupestre terminée, l’autocar de Peter, notre chauffeur suédois, reprend la route en direction du Cap Nord. Près de 250 kilomètres seront  parcourus au travers de magnifiques paysages montagneux, de falaises bordant les fjords, de torrents et de cascades. Nous y verrons, en récupération, avant leur tournée consacrée à la distribution des jouets, les rennes du Père Noêl au repos.

 

Norrvège du 24

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Les rennes en stage de récupétation avant leur prochaine tournée... 

 

         De nombreux tunnels également, dont certains passent sous des bras de mer jusqu’à 250 mètres de profondeur, permettent à la route de passer d’une île à l’autre pour, plus loin, retrouver le sol du continent. Avant que ne soient construits tous ces passages sous roche, le transbordement des véhicules se faisait par ferry, ce qui  allongeait considérablement la durée des trajets.

 

 

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Le pare-bris du car a pris " un pet' "...

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Espace éclairé d'une " aurore boréale " anti stress !

 

 

        À noter qu’à l’occasion de ce déplacement, nous allons passer sous le tunnel du Laerdal, 24 km 500, le plus long tunnel routier au monde à ce jour ( Le Saint Gothard, en Suisse est plus long, mais il s’agit d’un tunnel ferroviaire )

         Avant d’atteindre le Cap Nord, nous prenons possession de notre chambre à Kamoyvaer ( écrit à la française, comme je l’ai fait jusqu'à présent, l’alphabet norvégien comprenant des lettres aux accents et notations particulières que le clavier français ne peut pas poser.) Il s’agit là d’un gigantesque ensemble et dernière construction avant de toucher ” le bout de la terre”.

 

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Etablissement tenue par une famille Samis, capable d'accueillir près de 500 personnes. 

 

      C’est après un buffet à la norvégienne que nous reprenons la route à 22 heures pour aller chercher notre diplôme de “Capordien” et espérer voir le soleil de minuit. De nombreux cyclos-campeurs, les sacoches bourrées jusqu'à la gueule, en finisent de leur raid infernal.

 

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Minuit sous la pluie.

 

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 Minuit quarante... Le ciel devient à nouveau bleu. 

 

        Le cap Nord est situé sur Mageroya, île norvégienne du comté de Finnmark, et fait partie de la commune de Nordkapp. Il s'agit d'une falaise de 307 mètres de haut, dominant les océans atlantique et Arctique ; il marque la limite entre la mer de Norvège, à l’Ouest et la mer de Barents à l’Est. Comme le reste de l'île, le paysage est composé de toundra, vierge d'arbres.

         Le cap est situé par 71° 10′ de latitude nord. Bien qu'il ne soit pas le point le plus septentrional d'Europe, il l'est souvent considéré à titre symbolique du fait du caractère majestueux de son environnement. Sur Magerøya, le point le plus septentrional est Knivskjellodden, un cap situé à l'ouest et à 1 457 mètres plus au nord. Il est cependant d'une altitude moins élevée et ne présente pas un caractère aussi majestueux !

 

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Au fond, le vrai Cap Nord. Trop petit espace pour en faire un lieu touriste d'accueil!

      À cette latitude, le jour polaire dure deux mois et demi chaque été. Au cap nord, le soleil de minuit est visible du 13 mai au 29 juillet. Du 18 novembre au 23 janvier, le soleil ne se lève pas, c'est la nuit polaire. Le jour se limite à quelques heures d'une lueur blafarde.

   Grand moment que celui de fouler un sol qui s'arrête brutalement pour plonger 300 mètres plus bas et disparaître sous une eau sur laquelle, plus loin, flottent des icebergs. Ce type de lieu a, sur moi, le grand bavard, une influence que je ne sais pas décrire mais qui me pousse à l’isolement. Qui m’entraîne à des réflexions muettes dont certaines me surprennent à en constater un doux larmoiement. 

 

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Il est là...près de minuit.

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Une suite...au prochain numéro !

Note: Si mes publications vous intéressent, je vous invite à vous abonner à mon blog par un simple clic et ainsi, vous serez informé ( ée) de mes nouvelles publications.

3 juillet 2020

Du Pays des Vikings...à la Norvège d'aujourd'hui. La Pêche en Norvège.

                          La Norvège et la pêche...

La Norvège, où le cabillaud...puis la morue sont, ici,  des Dieux!

Note:

    Le cabillaud est le nom donné au poisson lorsqu'il est frais et sans traitement.

 

 

Cabillaud

 

           La morue est le nom donné au poisson lorsqu'il est coupé en filets, salé et séché. La morue est donc du cabillaud ayant été salé et séché.

 

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 Livraison de morues aux magasins... pour touristes !

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Sur la route du Cap Nord.

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        La pêche en Norvège est un moyen d'adopter le mode de vie des locaux. D'innombrables lacs et rivières et un vaste littoral, offrent aux professionnels, comme  aux amateurs, des terrains de pêche parmi les plus riches d’Europe.

      Cela peut paraître bizarre, mais un nombre surprenant de Norvégiens vit toujours dans les zones rurales, près des collines escarpées aux pieds des fjords, à l'entrée d'une forêt, ou sur les rives de grands fleuves.

 

 

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         La plupart des régions du pays sont habitées et facilement accessibles, ce qui ouvre de multiples possibilités de partie de pêche en Norvège, tant en eau douce qu'en haute mer. À l'intérieur du pays, comme à Hemsedal ou à Gjovik, vous trouverez certains des meilleurs endroits pour la pêche en eau douce, et pour la pêche à la mouche, en particulier. Des milliers de lacs, de rivières et de cours d'eau restent, de nos jours, encore  fortement peuplés de truites sauvages, de saumons, d’ombres, de brochets et d'ombles chevaliers, pour ne citer que quelques espèces.

 

 

 

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Lac près du Cercle Polaire.

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Saumon de rivière.

 

   Un littoral au relief accidenté, dont l'environnement sauvage et intouché, offre au pêcheur local de grandes chances d'attraper de quoi se nourrir. Avec leurs eaux froides et claires où l'on pratique un développement durable, les mers norvégiennes ont des stocks abondants de poissons et crustacés.

    L'océan regorge littéralement de gros poissons comme le cabillaud, l'églefin, la plie, le saumon, le sébaste, la lingue franche, le brome, le flétan, le maquereau et le lieu noir.

        L'impressionnant littoral de la Norvège mesure plus de 101 388 kilomètres, ce qui correspond à faire le tour du monde deux fois et demi en ligne droite, selon le National Geographic. Il ne s’agit pas là d’un simple fait curieux, mais la raison pour laquelle la mer a toujours été à la base même du quotidien des norvégiens. Bien que la pêche aujourd'hui se soit transformée en une industrie moderne, la pêche traditionnelle reste ancrée dans le mode de vie norvégien et comme passe-temps des habitants.

Petit retour...

      *Dans l’archipel des Lofotens, à la fin des années 1980, le cabillaud a failli disparaître. Mais la filière a bénéficié d’un programme inédit et aujourd’hui, le commerce, devenu durable, a repris.

 

 

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Archipel des Lofotens'

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Les séchoirs à morues

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            Pour la morue, la route fut longue. Plusieurs milliers de kilomètres à coups de nageoires dans les eaux glacées de la mer de Barents pour parvenir jusqu’à l’archipel norvégien des Lofotens, au nord du cercle polaire.

 

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    _En ce petit matin de mars, Borge Iversen, à bord du bateau de pêche qui porte son nom, n’a plus qu’à se pencher pour les cueillir... ou presque.

    Dans les creux d’une mer noire d’encre, l’homme relève ses palangres. Quatre lignes de 750 mètres chacune, posées la veille, plongeant à 60 mètres de profondeur. Un hameçon tous les deux mètres. Et une morue sur chaque hameçon. Ici, au large du petit port de Ballstad, c’est la pêche miraculeuse ! Chaque année, entre janvier et avril, elles arrivent par centaines de milliers. Gadus morhua, notre cabillaud de l’Atlantique, vient frayer dans ce recoin de la mer de Norvège, avant de reprendre, avec ses larves et au gré des courants, sa longue migration vers la mer de Barents, au nord. Ce pèlerinage à écailles nourrit les hommes des Lofotens depuis des centaines d’années.

    Les Vikings pratiquaient déjà cette pêche saisonnière et expédiaient, une fois leur pêche séchée, leur butin partout en Europe.

         Incroyable d'imaginer, des siècles en arrière, la vie  dans ces Îles du Nord, montagnes sorties de l'océan où la neige et la glace en recouvraient le sol la majeure partie des mois de l’année.

 

 

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Un fjord. Certains d'entre eux pénétrent les terres sur 200 kilomètres et plus.

 

Note: 

Un fjord ou fiord (mot norvégien, prononcé fiord) est une vallée glaciaire très profonde, habituellement étroite et aux côtes escarpées, se prolongeant en dessous du niveau de la mer et remplie d'eau salée. La Norvège est le pays des fjords. Ils y sont extrêmement nombreux et spectaculaires.

 

       Le trésor de ces Îles est d'abord venu de ses fonds marins riches de poissons abondants et prisés. Pour rappel, certains fjords ont une profondeur descendant à plus de 1300 mètres. La fameuse pêche à la morue a ainsi fait la réputation des Lofotens. La pêche à la morue, ce sont des dizaines de milliers d'embarcations qui sillonnent les rivages déchirés de ces Îles.

    *À noter que la Norvège est au troisième rang mondial pour sa flotte maritime.

          Les morues, pour être conservées et envoyées dans toute l'Europe sont accrochées sur d'immenses séchoirs au gré du vent et du soleil. Aujourd'hui, le fond de l'air sent toujours le poisson séché et les Lofotens ont conservé cet héritage historique unique. 

 

 

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Notes:

     La Norway Seafoods a sortie de son usine de transformation et de conditionnement 260.000 tonnes de morues pour l'année 2016, dont 73.000 tonnes expédiées en France.

    Les têtes des morues sont destinées au Nigéria. Une fois les têtes broyées, la poudre est ensuite vendue aux centres piscicoles. Elle est également cuisinée en bouillon alimentaire, riche en protéines. Bouillon destiné à la population du pays.

 

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Séchoir à têtes !

 

Suite et fin dans une prochaine publication.

 

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1 juillet 2020

Des Vikings... à la Norvège d'aujourd'hui. Suite et fin.

Du pays des vikings...à la Norvège d’aujourd’hui… suite et fin.

 

Résumé des précédentes étapes.

 

         Depuis notre départ ce 24 juin de l’aéroport de Marseille, depuis notre arrivée à Oslo, via Paris, les impressions reçues comme des flashs m’ont ouvert à l’appétit de la découverte. J’attendais beaucoup de ce voyage et son terme viendra en confirmer favorablement toutes mes attentes.

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Le nouvel opéra d'Oslo.

 

           Premier jour: Visite guidée d'Oslo et du parc Frognier où les sculptures, nombreuses, de Gustav Vigeland, oeuvres colossales pour certaines, sont encore à m’interpeller à propos de leur expression et du message qu'elles veulent faire passer ou transmettre!

 

 

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Gustav Vigeland dans son atelier.

            Le repas du soir, le premier pris sur le sol Norvégien fut un festin. Le buffet, royal, faisait proposition de saumon fumé, de poissons cuisinés, de ragoûts mijotés, de sauces, de légumes crus, cuits, secs, le tout à satiété. La présentation semblait être servie pour une légion tellement elle était copieuse. Quant au plateau des desserts, il allait, pour ce qui était de ses choix, bien au delà de ce que chacun pouvait en goûter.

      *Note: Je découvre qu’en Norvège, de façon habituelle, les menus sont proposés sans la présentation de la carte des vins. Les consommateurs sont invités à se rendre au comptoir aménagé pour ce service. Installé dans un espace de la salle à manger, l'on peut y commander sa boisson alcoolisée, soit du vin ou de bière, que chacun est tenu d’acheminer à sa table.

        La chambre de l’hôtel Scandic d’Oslo qui nous fut désignée, à Josyane et à moi, ne fit pas mentir les éloges qui en étaient faits sur le guide touristique. Première nuit de ma vie...où en fait, il ne fit jamais réellement nuit.

 

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        25 Juin: retour à l’aéroport d’Oslo pour un embarquement vers Alta. Peter et son autocar nous accueillent dès sortis de l’avion. Avec ce tandem, nous allons parcourir près de 4000 kilomètres sur les routes et les ferry norvégiens.

 

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Peter et son chapeau acheté à...Béziers et dont il est fier!  

 

               À la sortie d’Alta, visite d’un site aux nombreux dessins rupestres. Les gravures d’Alta ont été réalisées au cours d’une période comprise entre le Ve millénaire av. J.-C. et moins 500. Elles sont l’œuvre d’un peuple vivant de chasse et de pêche. Elles mettent en évidence certaines de leurs croyances et de leurs rites. Ces gravures servaient probablement à symboliser des mythes ou des légendes concernant le monde des esprits.

 

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Entrée du musée. 

 

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             Dès la fin de la visite, nous partons en direction du Cap Nord. Superbe trajet aux paysages variés entre fjords, lacs et montagnes. À Laerdal, dans le Comté de Sogn-og-Fjordane, à l’ouest de la Norvège, traversée du plus long tunnel routier au monde, 24 km, 500. Il relie Laerdal à Aurland.

 

 

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Tunnel: Passage dans une grotte aux couleurs " anti-stess".

 

                Installation dans un très grand complexe hôtelier construit au milieu d’une steppe immense. Après le repas du soir, toujours riche en Norvège comme l’est par ailleurs celui du petit déjeuner, départ vers l’un des Graals de ce voyage: Le Cap Nord.

 

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Norrvège du 24

Norrvège du 24 

     

Norrvège du 24

 

Au Cap Nord: Le soleil de minuit.

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         Photos du soleil de minuit, une coupe de champagne servie aux groupe et remise d’un diplôme certifiant notre visite en ce lieu géographique particulier,  viennent en clôturer notre passage.  

           Retour à l’hôtel. Il est 2 heures du matin, la nuit s’est oubliée car il fait encore pratiquement plein jour. Des cyclotouristes, les sacoches de leur vélo gonflées d’un chargement excessif, cyclocampeurs dans leur majorité, roulent dans la brume matinale, refaisant à l’envers cette route qui, comme nous, les a conduit... au bout du monde. Mon regard a du mal à quitter ce soleil naissant ou sur le point de se mourir! En effet, mystérieusement, rien de précis à mes yeux ne vient en marquer la différence de son lever ou de celui d’un coucher tardif...

        26 juin: Au petit matin, retour vers le sud en direction de Alta par le grand plateau de Finnmarksvidda. Deux traversées en ferry nous permettent de rejoindre Tromso, le petit Paris du Nord!  

                                       

 

La cathédrale de Tromso

Cathédrale de Tromso

La cathédrale de Tromso

La cathédrale de Tromso.

Note: La visite des lieux de culte est payante en Norvège.

  

           27 juin: Les Îles Vesteralen. Nous traversons d’épaisses forêts. Il n’est pas rare de voir la route furtivement traversée par un petit troupeau de rennes. Arrivée à Bjerkvik. Découverte de montagnes abruptes et déchiquetées, ainsi que des petits villages de pêcheurs aux cabanes multicolores.

  

Dans les Îles Vesteralen

Vesteralen.

  

                28 juin: Vesteralen-Les îles Lofoten. Région de la pêche aux cabillauds en particulier et de ses séchoirs à poissons. Je rappelle que l’on appelle cabillaud le poisson consommé frais et ce même poisson... devient morue une fois séchée!

 

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 Séchoir à morues en pleine nature.

 

               Ce même jour, une demi étape nous conduit à faire une mini-croisière sur le Vestfjord avant de rejoindre Bodo en autocar.

Bodo

 

 

             29 juin: Bodo-Le Cercle Polaire-Steinkjer. Après avoir traversé des paysages sauvages, ventés, au climat ingrat, arrivée au Cercle Polaire. J’avoue avoir été un peu déçu. Je m’attendais à marcher sur la glace, au milieu de congères. En fait, j’ai confondu... Cercle Polaire et Pôle Nord !

 

 

Norrvège du 24

Norrvège du 24

  

           Insolite. Lors d’un arrêt conforme à ses heures de conduite, sur un site désertique mis à part quelques baraques souvenirs, j’ai entamé avec Peter, dingue de boules, une partie de pétanque.

 

 

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Entre deux boules jouées..les mains dans les poches s'imposent !

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              30 Juin: Steinkjer-Trondheim-Lom. À Trondheim, capitale historique et religieuse du pays, que l’on appelle également la porte du Nord. Visite de la ville à partir de sa tour panoramique. Visite des extérieurs de la cathédrale de Nidaros. Autre curiosité: L’ascenseur à vélo qui permet d’être hissé sans effort au sommet d’une rue dont la pente est sévère. Sans effort, certes, mais non sans des qualités d’adresse et d’équilibre !

 

 

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Trondheim: La cathédrale.

 

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L'ascenseur à vélo !

 

                  À Lom, visite de l’une des plus belles églises de Norvège construites en bois debout.

 

 

Norrvège du 24

 

Fin du résumé des étapes précédentes.

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             Ce dimanche 1er juillet nous partons à la découverte de Bergen.

     Longue traversée des montagnes de Sognefjell pour arriver sur les rives du Sognefjord. Langue de mer unique en son genre pour la Norvège. En effet, ce fjord s’enfonce sur plus de 200 kilomètres entre des falaises, hautes pour certaines de plus de 100 mètres. Entre autres caractéristiques, il affiche, par endroits, plus de 1300 mètres de profondeur. Sur le Sognefjord, mini croisière de 2 heures. Repas pris dans un cadre Viking. Reprise de la route, passage par Flam Gudvangen et Voss.

 

 

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Voyage en Norvège 054

 

Bergen

Bergen

              Bergen est une ville située sur la côte sud-ouest de la Norvège. Elle est entourée de montagnes et fjords, dont le Sognefjord, qui est le plus long et le plus large du pays. Le quartier de Bryggen se distingue par ses maisons en bois colorées sur le vieux quai. Il était autrefois un centre de l'empire commercial de la Ligue hanséatique. Le funiculaire de Fløibanen emmène les visiteurs au sommet du mont Fløyen, avec sa vue panoramique et ses nombreux sentiers de randonnée. Troldhaugen est la maison où vécut le célèbre compositeur Edvard Grieg.  

      Une visite guidée de la ville, classée au patrimoine mondial de l’humanité, nous entraîne sur les quais et au travers de petites ruelles, où subsistent des habitats et des commerces anciens.  Bergen est particulièrement connue pour sa cité hanséatique.

 

 

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              *Les villes hanséatiques  sont, en Europe du nord, les villes qui au Moyen âge ont adhéré à la ligue marchande de la Hanse. Les liens entre les villes de la Hanse étaient très souples et ne faisaient pas l'objet de traités, ce qui favorisait les échanges commerciaux entre les partenaires du pacte.

     2 juillet:  Bergen-Oslo. Départ à travers la région du Hardanger. La route touristique que prend Peter longe le Hardangerfjord, lequel est traversé par le pont suspendu le plus long de Norvège et qui compte parmi les plus longs au monde.

 

 

Le Pont du hardanger

 

             De retour à Oslo, visite en autocar des extérieurs de la ville avec un passage tout près du palais Royal.

 

*Le palais royal d’Oslo:

 

 

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              *17.624 m2 et 173 pièces... Né de la volonté d’un français:  Jean-Baptiste Bernadotte, maréchal d’Empire, alias Charles XIV Jean, roi de Suède et de Norvège, l’imposant bâtiment néo-classique est l’un des plus grands du royaume. Il domine la ville du haut de la colline de Bellevue. Résidence royale inaugurée le 26 juillet 1849 par le roi Oscar Ier.

              En Norvège, la monarchie remonte à l’époque de Charlemagne et depuis 1905, c’est un rameau de la maison de Glücksbourg qui règne sur l’antique pays des vikings. Le roi Harald et la reine Sonja cultivent volontiers une apparente simplicité dans leur mode de vie.

 

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  Oscarhall, le palais d'été du roi et de la reine de Norvège. 

                        *Note: Le parc du palais Royal est ouvert au public tout au long de l’été. Les visiteurs peuvent y faire leur jogging, y faire du vélo, pique-niquer sur les pelouses.

            La fin du voyage s’annonce pour les heures à venir. Avant notre départ pour Roissy, puis pour Marseille, nous partons visiter le musée des Vikings d’Oslo dans lequel nous avons pu y voir d’authentiques drakkars protégés depuis des siècles sous des tumulus.

     Ce musée présente les bateaux vikings les mieux conservés du monde. Ils ont été découverts dans trois tertres funéraires près du fjord d'Oslo où ils avaient été ensevelis il y a plus de 1100 ans pour transporter leurs importants propriétaires…. dans le royaume des morts. En fait ces drakkars servaient de tombeaux aux personnes de haut rang.

      Plusieurs bateaux, traîneaux, finement décorés, sont présentés  dans un état surprenant de maintien.

 

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Voyage en Norvège 064

 

 

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                       C’est sur cette magnifique visite que s’est terminé notre voyage sur le sol Norvégien. J’en ai ramené de nombreux souvenirs dans des registres très différents. Tout d’abord celui des paysages sauvages à perte de vue. Des forêts sur des dizaines de milliers d’hectares d’un seul tenant. De l’eau, des cascades plus hautes, plus belles les unes que les autres. Des lacs de montagne où la neige de printemps venait encore en côtoyer les berges en ce début de juillet. Les rennes, cet animal mythiques pour les enfants et qu’il me fit plaisir de voir, de mes yeux voir pour en parler à mon petit fils de 6 ans à qui j’avais promis de leur adresser un coucou de sa part.

 

Bjerkvik

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           J’ai aimé mon voyage en Norvège pour ce que j’y ai vu et appris de ce pays. J’ai aimé la visite d'Oslo et particulièrement celle du parc Frognier, inondé des statues de Gustav Vigeland dont l’étrangeté de son oeuvre m’a intéressé, m’a surpris, m’a dérouté à certains égards, parfois.

 

Voyage en Norvège 016  

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Trondheim.   

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Rive de la Nidelda.    

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 Pont sur la Nidelva. 

 

             J’ai aimé la visite de Trondheim et de sa cathédrale de Nidaros. Construite à l'emplacement de la tombe du roi de Norvège Saint Olaf, tué à la bataille de Stiklestad le 29 juillet 1030 , elle est située au bord de la rivière Nidelva. Regorgeant sur sa façade de multiples exemples de sculptures à la fois romane et gothique, en font probablement l'un des plus beaux édifices médiévaux de  Scandinavie.

 

 

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              J’ai aimé le climat paisible, la sérénité qui enveloppe le peuple et leur Nation. Si l’accueil peut surprendre par ce qui semble être une éducation de rigueur dans l’exercice des services de restauration et d’hôtellerie, pour ne parler que de ceux dont nous avons été le plus souvent clients, j’ai aimé le professionnalisme de ces personnels.

         Au plan de la citoyenneté: Sur près de 4000 kilomètres parcourus en car, je n’ai entendu qu’un seul coup de klaxon. La police, en Norvège y est invisible, à la fois en ville et sur les routes. La seule fois où nous avons vu le costume d’un agent, ce fut lors d’un avertissement donné au chauffeur de l’autocar qui des kilomètres en amont, a été  filmé suivant de trop près le véhicule qui le précédait! Ceci pour dire qu’en Norvège la surveillance en ville, en campagne, sur les routes, est assurée par des milliers de caméras et des centaines de radars. Tous les véhicules touchant le sol norvégien sont filmés dès leur entrée et ou débarqués des bateaux ou ferry. Les péages des tunnels, d’autoroute ou de nouvelles voies, sont à régler au domicile des conducteurs ou des sociétés de transport, norvégiens et conducteurs étrangers confondus. Tous les postes à péages se passent à vitesse normale. Pas de barrière, pas de poste de contrôle...mais des caméras à tous les endroits considérés stratégiques. Soit pour relever le passage des véhicules en vue d’un facturation, soit en fonction d’une nécessité retenue par les responsables du pays.

         Nombre détails de l’organisation politico-sociale du pays ont retenu mon attention et dont nous devrions prendre modèle, mais mon propos dans ce récit n’y a pas de place. Cependant et pour un clin d’oeil malicieux à l’adresse de nos dirigeants politiques, de toutes appartenances confondues, je veux citer la simplicité et la rigueur auxquels sont tenus les élus ou apparentés responsables auprès du gouvernement norvégien. Dans le vol Air-France qui nous transportait de Paris à Oslo, nous volions sur un Airbus 320 en classe ordinaire. J’ai pu reconnaître Madame Eva Joly, conseiller spécial au gouvernement norvégien, députée européenne, d’autre part, longer le couloir pour aller aux toilettes de madame et de monsieur tout le monde… Fin de commentaire pour ne pas céder à de mes démons contestataires...

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       En espérant vous avoir intéressé par ce "récit-reportage" que ma mémoire, des notes prises, de l'écoute de notre guide, de l'aide de Wikipédia, m'ont permis de vous restituer. 

Je signale que certaines des photos présentées ne sont pas des photos personnelles. Elles ont été empruntées sur divers albums du Net.

Marcel Tauleigne.



         




                  



19 mai 2020

Autour de Fontvieille: Sur les sentiers des moulins.

                           Autour de Fontvieille: Sur les sentiers de ses moulins.

 

 

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Le moulin ''de Daudet'' peint au milieu des vignes par Vincent Van-Gogh. (1888)

 

                                                               Un peu d'histoire.

 

                                                                             Fontvieille, porte de la Vallée-des-Baux, est une des perles du Massif des Alpilles. L’histoire de ce village provençal remonte aux temps préhistoriques et n’a cessé de s’enrichir au fil des siècles.

 

                                     

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                La découverte de tombes funéraires souterraines, appelées aussi hypogées, démontrent de façon probante, la présence humaine au cours de la protohistoire. Période dite du chalcolithique khalkos (cuivre) et lithos (pierre), qui se situe entre 5.000 à 2.800 ans avant JC.

        Au cours des temps, l'extraction de la pierre deviendra l'un des principaux fils conducteurs de l'histoire de ce qui va devenir Fontvieille.

 

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Hypogées dites de Fontvielle-Arles.

 

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L'une des anciennes carrières de Fontvieille.

 

             Lors de la période romaine, le peuple celto-ligure d’Arelate, de nos jours Arles, soutient Jules César contre Pompée. En remerciement de leur aide, leur cité deviendra romaine. 

              La proximité et l’accessibilité du site rocheux des Alpilles, à la citée d'Arelate, dont le développement est en plein essor, va générer une importante collaboration entre les deux peuples. La création d’une première carrière à ciel ouvert, tout près du village actuel, en sera le prometteur début. Une première population de carriers s’implante alors dans le secteur, encouragée par la découverte d'une importante source.

        La source de Fontvieille: Une Font, en Provençal, désigne une fontaine. Cette construction du XIIème est située près de la Tour des Abbés. Après la Révolution, de par son rôle dans l’histoire du village, elle donna Fontvieille, comme nom à la commune.

 

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        L'expansion de la ville d’Arlate, la création d’un aqueduc, d'une très grande meunerie hydraulique sous l'ère romaine, la création de l’abbaye de Montmajour durant la période du Moyen-Âge, créeront, sur le secteur de Fontvieille, de grands besoins en hommes.

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 L’autel de la Coquille sculpté par les carriers gallo-romains surmonté d’une coquille de Pecten (coquille Saint jacques) symbolisant le berceau de Vénus.

 

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Ruines de l'aqueduc amenant l'eau à la meunerie.

 

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État actuel des ruines de la meunerie.

 

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Reconstitution: Photo montrant l'organisation des bâtiments à l'époque romaine.

 

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Abbaye de Montmajour.

 

            Afin de nourrir cette population de tailleurs de pierre, la paysannerie se développe. Il existe donc, dès cette période, deux principales corporations : les carriers et les paysans.

            Si les premiers moulins à huile apparaissent aux environs de XVIème siècle, il faudra attendre la fin du XVIIIème siècle pour voir se construire le premier moulin à vent:  Le moulin Sourdon.

           La seconde moitié du XIXème siècle permettra à Fontvieille d'élargir sa notoriété. La réputation de la pierre de Fontvieille, son utilisation pour la construction de grands édifices, tels que la gare Saint Charles de Marseille, des constructions en Algérie et aux Etats Unis, vont la faire traverser les continents ainsi que les océans, car elle correspondra à un style de construction spécifique : Le style Haussmannien. Les demandes importantes, sur le continent et à travers le monde, entraîneront l’accroissement de la population du village, ce qui aura pour conséquence l’apparition de trois moulins à vent supplémentaires : Rame, Tissot-Avon et Ribet.

         Parfois l’histoire revêt des aspects plus poétiques et artistiques : L’écrivain poète, Alphonse Daudet, viendra rendre visite à son cousin Louis Daudet qui l’accueillera au Château de Montauban, demeure de ses beaux-parents. Charmé par cet accueil, ainsi que par le village, l’écrivain reviendra de façon constante durant trente années de sa courte vie ( 1840-1897. ) 

 

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                                                                                                        Alphonse Daudet.

 

Fontvieille

                                                                                Le château de Montauban à Fontvieille.

 

           Par la suite, le peintre des Arlésiennes Léopold Lelée viendra poser son chevalet dans les collines et les petites rues du charmant village de Fontvieille. Un autre peintre de renom, Carl Liner, s’installera dans la fameuse Tour des Abbés.

 

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Peinture et dessin de Léopold Lelée.

 

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                                                                                                     Peinture de Carl Liner.

 

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                                                                                                          La randonnée.

 

                                 Un grand parking, face au foyer logement et à l'aire de jeux pour enfants, accueille ce dimanche 5 mars 2017 notre groupe des Esclops pour une randonnée autour de Fontvieille et de ses célèbres moulins. Randonnée que nous agrandirons pour aller pique-niquer sur les hauteurs du village.

        La direction du premier moulin, baptisé Moulin de Daudet, est clairement indiquée. À noter qu'il s'agit là du '' faux, vrai, moulin de Daudet '', car Il n'y a jamais habité. Pas plus qu'il n'y a écrit les Lettres de mon Moulin. Celui qui lui aurait inspiré son célèbre roman et plus particulièrement, Maître Cornille, serait le voisin du château de Montauban: Le moulin  Tissot-Avon.

       Contrairement à la légende, il n’existe aucun moulin propre à Daudet mais plusieurs, si l'on tient compte qu'ils furent, au hasard de ses promenades, tous à la source de ses Lettres.

          Le moulin de Saint-Pierre ou Moulin Ribet,  ''dit '' moulin d'Alphonse Daudet, est implanté sur une hauteur entourant le village. Le bâtiment, construit en 1814, est le moulin à vent le plus connu de Fontvieille. Il est aussi un des derniers à avoir cessé de tourner, en 1915. Contrairement à la légende locale, Daudet ne l'a jamais habité, même s'il a écrit sur ce bâtiment :

     « Une ruine ce moulin ; un débris croulant de pierres et de vieilles planches, qu'on n'avait pas mis au vent depuis des années et qui gisait, inutile comme un poète, alors que tout autour sur la côte la meunerie prospérait et virait à toutes ailes. ».

Fin de citation.

 

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        Ce moulin, '' dit '' de Daudet, fut l'objet d'une querelle à la Tartarin de Tarascon. Se trouvant tout près d'une voie carrossable, il fut tout bonnement choisi pour sa facilité d'accés aux visiteurs et non pour avoir, plus particulièrement que les autres, accueilli Alphonse Daudet. Il est vrai, cependant, que l'écrivain s'interessait à l'histoire des meuniers et à la fantaisie de leur fonctionnement, au point de s'être lié d'amitiè avec le propriétaire du moulin de Tissot-Avon...qu'il faillit acheter.

 

 Extrait de la pantalonnade au sujet de l'attribution d'un moulin... à Daudet !

              Petit rappel de l'hitorique: Le moulin, une première fois remis en état, a ouvert sa porte au public en 1933. Au fil du temps, les intempéries et un manque d'entretien le dégradant, une subvention par la municipalité de Fontvieille, gestionnaire du moulin a, ou aurait été allouée pour le restaurer. Ce qui d'après monsieur Bellon, son propriétaire, n'aurait pas été fait, ou seulement pour partie, ce qui entraîna sa fermeture de 2011 à 2015, afin que des travaux pour en sécuriser son bâtit puissent être effectués. Une procédure jurudique serait toujours en cours opposant la mairie de Fontvieille à monsieur Bellon.

 

     -  Ce n'est plus le Mistral qui souffle sur les moulins de Fontvieille, mais un vent de révolte. Le maire de la petite commune, Guy Frustié ( Le maire actuel de Fontvieille ) a d'abord tenté de racheter le moulin  de Ribet pour 120.000 euros, au titre des acquisitions communales. Sans parvenir à trouver une accord amiable, il a alors lancé une procédure d'expropriation pour cause d'utilité publique.

<< Aux propriétaires de rendre le Moulin à sa terre de Provence , clamait- t'il ! >>

     Une démarche que Jacques Bellon, propriétaire du-dit moulin, juge grotesque venant de la part de gens qui n'ont ni conservé, ni valorisé le site.

   << Cette procédure n'est pas fondée juridiquement et encore moins financièrement. La commune n'est pas en mesure d'assurer, seule, ce vaste chantier de restauration >> Tempête-t-il.

    Monsieur, Bellon, porte alors plainte contre X pour dégradation de monument historique et pour soupçons de malversations. Il estime, en effet, que des fonds, précédemment alloués à la rénovation du moulin, ont été employés à d'autres fins.

   « La malhonnêteté, c'est de toucher des indemnités en tant que commune touristique, alors que Fontvieille n'a de touristique que le nom ! La politique culturelle de la ville? Il n'y en a eu aucune, rétorque t'il, très remonté . Les touristes se font racketter sur le parking 3 euros pour voir un moulin fermé au public pour cause de sa dangerosité ! 

    Une pétition pour la réouverture du moulin de Ribet, est mise en circulation par une association  des amis de Daudet et par le peintre  ''des Arlésiennes'':  Léopold Lelée.

     - Il y a des enjeux politiques derrière tout ça, subodore un employé de la mairie. D'ailleurs, Jacques Bellon n'en fait pas mystère. Pour les prochaines élections municipales,  ( 2014 ), il mise effectivement sur l'alternance:

     «Le changement, c'est dans un an. Du moins, je l'espère >>.

     Dans le rachat, par la ville, d'un des quatre moulins de la commune, la famille Bellon y voit immédiatement la tentative d'usurper l'identité du leur, l'historique, celui de l'auteur de Tartarin de Tarascon , qui rappelons le, n'y a jamais écrit de correspondance !  La mairie confirme alors un projet de création d'un parcours sur les traces d'Alphonse Daudet, qui serpenterait entre les moulins, en évitant bien soigneusement le bâtiment du scandale !

Fin de citation.

      Aujourd'hui, bien que cette affaire ne semble pas encore avoir été réglée, le moulin est à nouveau ouvert au public. Un circuit existe et passe au moulin appartenant à la famille Bellon ! C'est à dire au moulin Ribet, anciennement Moulin de Saint-Pierre.

        Conclusion: Une vraie ''Tartarinade'' cette histoire du ''faux, que certains veulent ... qu'il soit le vrai... moulin de Daudet!

       

Fontvieille

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                                  La piste forestière monte progressivement sur les crêtes en traversant une forêt de pins assez clairsemée. Les multiples chemins de traverses, partant dans toutes les directions, présentent de nombreux risques d’erreurs si l'on navigue à vue. D'autant que le balisage n'est pas toujours bien marqué ou clairement visible. Des oliveraies, bien entretenues offrent un décor de verdure particulièrement riche par l'originalité de la taille de leurs arbres. Les cistes, les lauriers tins et quelques molènes noires annoncent une floraison prometteuse. Des canaux, dont certains occupent la même place depuis 2000 ans, drainent une eau, dont le débit est surprenant au milieu de cette immense colline, supposée sèche que sont les Alpilles. L'arrivée au sommet est marquée par une citerne qui sera notre halte pique-nique.

 

Fontvieille  

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Fleurs de cistes.

 

Fontvieille

 

Laurier tin.

 

Fontvieille   

Molène noire.

                     Rien de bien original à voir sur le circuit que nous avons emprunté en vue de meubler notre journée, si ce n'est le mérite de nous avoir donné l'occasion de nous dégourdir les jambes. En effet, l'essentiel des curiosités se trouvent au coeur et autour du village. Les moulins, en dehors de leur utilité liée à la farine jusqu'au siècle dernier, ont trouvé, à travers le génie d'Alphonse Daudet et dans sa façon de raconter le folklore provençal, leur nouvelle raison d'exister. Les carrières, couvrant une grande partie de la colline environnant Fontvieille, sont devenues des terrains militaires fortement clôturés, ce qui limite le champ des balades. Il est cependant possible de les longer et d'en apercevoir la profondeur des tranchées et les entrées des cavernes que les hommes ont taillé. Certaines de leurs parois présentent des architectures aux dessins d'une grande symétrie, donnant à cette suite d'ensembles, l'impression d'oeuvres de sculpteurs.

 

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                                    Sur le chemin des moulins.       

 

Fontvieille

                   

 

                                                                                  images (9)

                                                                                                 Timbre français émis en 1936.

 

         Le moulin de Ribet-Saint-Pierre a cessé de fonctionner en 1915. Sa rose des vents identifie 32 courants différents. Il fallait donc au meunier une surveillance constante de leurs directions et de leurs forces. Ce dernier, qui habitait les lieux, et afin d'en préserver ses ailes de la casse, devaient les attacher pour les immobiliser. 

      Après moult palabres et disputes entre élus et propriétaires de moulins prétendant à la notoriété liée à l'écrivain, c’est à l’initiative des Amis du moulin et de Léopold Lelée, qu’il devient '' le moulin de Daudet''. Il reste, de ce fait, le mieux restauré, est aujourd'hui, le plus célèbre.....

 

                                     Le vrai-faux moulin de Daudet...que certains guides, aujourd'hui, appellent : Le moulin, dit, de Daudet.

Fontvieille 

Fontvieille 

Fontvieille

  

Fontvieille

 

Moulin Sourdon

Fontvieille

 

         Le moulin Sourdon, plus communément appelé le moulin tombé, parce qu’il a été le premier à perdre son chapiteau et ses ailes. Il est le doyen des quatre moulins de Fontvieille. Édifié en 1791, il est en activité aux XVIIIe et XIXe siècles. S’élevant à l’écart des autres, seul sur une colline à l’ouest de l’allée des pins, le moulin Sourdon est délaissé par les touristes et les villageois, pourtant son emplacement permet une meilleure vue sur la partie ouest du village. Il a été restauré pour la dernière fois en 1958.

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Fontvieille

Aujourd'hui: Sans ses ailes, mais ''retoituré'' 

 

         Le moulin Ramet, le plus rapproché du village, s’élève dans le prolongement immédiat de la place du champ de Foire. Il a cessé de tourner vers 1900.

 

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Fontvieille

  

        Le moulin Tissot ou moulin Avon, est le seul que Daudet fréquentait régulièrement. Sa proximité avec le château de Montauban en avait fait l'un de ses lieux de visite. Passionné par le travail de meunier, par le fonctionnement des moulins, il s'était lié d'amitié avec son propriétaire. Ce moulin a cessé de tourner vers 1905.

 

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                                                           Le Château de Montauban. 

 

 

Fontvieille

       

Fontvieille 

                          L'un des bancs bordant l'allée du château....où venait s'asseoir A. Daudet ?

 

            Le château de Montauban est une belle bâtisse datant de la fin du XVIIIe début XIXe siècle, situé dans un parc de douze hectares. Il était la résidence de la famille Ambroy, cousins d'Alphonse Daudet. Pendant trente ans, il y fut accueilli où il s'y ressourçait, fatigué de la vie parisienne.

           << Maison bénie, que de fois je suis venu là, me reprendre à la nature, me guérir de Paris et de ses fièvres....>>

 

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       *Amies et amis randonneurs, si vous êtes dans le coin, je vous invite, pour l'importance de leurs installations, d'aller visiter les vestiges des moulins à eau de Barbegal, ainsi que les ruines de son aqueduc.

                            Là, il ne s'agit pas de galéjades, mais du génie des architectes romains.

**Texte écrit à partir de propos recueillis par le bouche à oreille et pour partie, trouvé sur le net. Certaines des photos sont des clichés empruntés.

 

 

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9 mai 2020

En hommage à Bernard.

À la mémoire de Bernard qui nous a quitté ce dimanche 12 février 2017.

 

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                                  Grand baroudeur devant l'Eternel, randonneur émérite, cyclotouriste confirmé sur routes, comme sur les chemins muletiers, hiver comme été, il allait par monts et par vaux, porté par la passion du sport cycliste et conjointement, par celle de la découverte d'une nature authentique, de celle encore vierge de l'outrage des hommes. Il était un amoureux des grands espaces et plus particulièrement des paysages de montagne.

           De la montagne, il en a gravi les plus grands cols d'Europe et parfois dans des conditions particulières!      

 

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Bernard et Jean-Claude dans l'ascension du Galibier. Photo de Hubert. 

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 Bernard et Jean-Claude.... au sommet du Galibier !

Photo de Hubert.  

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 Près de Boulc dans la Drôme. Photo de Hubert.

Bernard tente de faire passer son vélo que lui tend Patrick. Ils vont emprunter un tunnel....en construction afin de pouvoir poursuivre leur itinéraire. Un très important éboulement ayant détruit l'axe routier, ce passage, en plein travaux, leur évitera d'avoir à rebousser chemin. Je ne faisais pas partie de l'équipe et fort heureusement pour moi, car je n'aurais sans doute pas osé......

 

        Passionné par la photo, il savait prendre le temps, descendre de sa randonneuse et s'attarder pour immortaliser les fleurs, les animaux, les sites pittoresques, puis repartir à grandes pédalées pour rejoindre le groupe et sa place dans le rang. Généreux dans l'effort, il se donnait à fond pour vivre, jusqu'à l'extase, ces plaisirs que seuls les initiés savent en comprendre la démarche et en partager la compréhension.

                                      Fin 1970, début des années 80, fut le début de mon arrivée dans son groupe. Nous  partagions cette passion commune pour le cyclotourisme pratiqué dans un état d'esprit alliant le voyage... au challenge sportif. Où l'ascension d'un col pouvait donner lieu à des passes d'armes, dont certaines restent mémorables.

             C'est en 1985, invité à boucler un Thonon-Trieste au sein d'un comité de six randonneurs que je découvrais Bernard. Un personnage atypique, attachant par ses attitudes et ses attentions pétries de fantaisies.

         Bernard était une Personne drôle en toutes circonstances. Drôle par ses tenues, ses multiples chapeaux, sa corne de brume pendue à sa ceinture dont il usait pour ''trompeter '' son arrivée au sommet des cols, ou pour nous signaler une avarie sur son vélo quand au hasard d'un arrêt il se trouvait distancé . Où simplement pour manifester, à sa manière, une expression de joie, de surprise, de bonheur. L'homme était souriant. Il était habité par de belles qualités humaines, dont celle de bienveillance à l'égard de tous et de chacun. Il était un homme de compagnie agréable, dont l'humour était un remède à la morosité.

              Douze jours à rouler en sa compagnie, à nous disputer le sommet des cols, à partager les moments de convivialité qui marquaient chacune de nos fins d'étapes. À vivre avec les autres membres du groupe nos soirées autour d'une bonne table, m'ont amené à le connaître au delà de ses comportements fantaisistes. 

            Ce Thonon-Trieste, dont il disait en avoir gardé l'un de ses meilleurs souvenirs de tous ses périples au long court, donna lieu à de belles parties de manivelles, chacun d'entre nous ayant voulu lui disputer le maillot symbolique du meilleur grimpeur mis en jeu à l'occasion de ce raid.

          Je le raconte dans un récit qui en retrace les douze journées, à avaler les kilomètres, à en vaincre les difficultés de leur pente. Ce challenge du meilleur grimpeur était à relever dans les étapes de cols. Des cols, sur ce parcours, il y en eut une quarantaine, dont 20 à plus de 2000. 

      Du trophée dont il est question, Bernard en était le favori naturel et il en fut le vainqueur. Cependant, en toute amitié, dans un esprit sportif et de camaraderie, il avait été convenu de lui opposer une farouche  résistance dont il savait, par avance, à devoir faire face. Elle s'organisait en fonction de l'envie et surtout de la forme de celui qui s'engageait à lui disputer la victoire du jour. Bernard aimait ce type d'effort à produire dans la confrontation, dans l'opposition. C'est ainsi que ce 19 juillet 1985, Bernard et moi attaquions le Stevio,  déterminés à en découdre...

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            Bernard,  revenir sur cet épisode de Thonon-Trieste, où que tu sois depuis que tu nous a quitté, nous rapproche par les liens du souvenir. La pensée voyage, aucune barrière ne peut en entraver la route. Elle restera à jamais ce moyen de communication nous permettant de pouvoir continuer à randonner ensemble, si tu le veux bien.

               Il est pourtant loin ce temps où nous roulions au coude à coude sur la route du Stelvio et malgré cela, je te sens à mes côtés. Je t'entends, dans d'autres circonstances, d'autres occasions rencontrés sur ce raid, m'encourager les jours où je traînais la patte. J'entends le son de ta corne de brume que les falaises des Tri-Cimes me renvoyaient en écho. Je t'entends rire du bonheur que nous partagions, je t'entends.....

                                                                            Marcel tauleigne.

 

  

         Bon voyage Bernard     

                                                                 Le texte inséré dans la bulle est de Jean-Claude Fabre.

 

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Les lacets du Stelvio. 

 

                                Ce matin, le vacarme provoqué par le bruit du tonnerre et de l’eau que le ciel déverse sur ma toile, vient de troubler un état d'esprit jusque là très positif. Je rappelle que le bilan que je tire de ces jours passés depuis notre départ est sans tâche. L’entente dans le groupe est des meilleures et aucun pépin de santé ou mécanique notable ne sont venus perturber jusque là

la bonne marche de notre organisation. Les paysages traversés, dont les plus beaux sont fixés sur la pellicule de mon appareil photos, resteront à jamais des cartes postales rangées dans l’album de mes souvenirs.

     Notre cohabitation est une première sur une randonnée aussi longue, et sans que cela soit une surprise, une ambiance de sympathie mutuelle s’est spontanément installée au sein de notre petite communauté. Si Pierrot et moi avons une longue expérience du partage de la route, le voisinage avec Hubert, Gérard, Bernard et Georges est nouveau dans le domaine de ce type de proximité. 

 

 

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                                               De G. à D : Georges. Bernard. Pierrot. Gérard. Marcel. Hubert.                                                                  

     Porté par un projet collectif, mûri par les réflexions exprimé par chacun, l’engagement fait en connaissance de cause est devenu, en toute logique, un objectif communautaire.

      Le groupe ne souffre d’aucune concurrence, si ce n’est celle toute amicale que nous opposons à Bernard pour ce qui concerne le très symbolique maillot à pois du ''meilleur  grimpeur ''. Ce, qui à priori pourrait laisser croire à un sujet à problèmes, s’est rapidement vu transformé en une succession de scènes théâtrales, toujours comiques. En effet, certains prémices d'avant départ  désignaient de fait celui qui allait tenter de mettre Bernard dans le rouge... Le petit déjeuner s'animait alors autour de plaisanteries, d'intimidations qui amusaient la galerie de voisins, campeurs comme nous et qui parfois même, prenaient part à nos joutes oratoires.

    Tout cela respirait bon la farce, même si une fois l’ultime démarrage lancé, la lutte entre les deux belligérants s'engageait sans merci. L'auteur du défi devait, pour ce col à franchir, en voir le sommet le premier, au risque de faire l'objet d'un scénario, dont Bernard savait en peaufiner le texte. Si à quelques occasions, et cela fut le cas pour chacun d'entre nous, l'objectif fixé ne fut pas atteint, les causes de l’échec s'expliquaient sur le ton de l’humour, de l’excuse bidon, jamais sur celui de l’amertume. Jamais, durant ce qui était devenu un jeu, il n’y eut de manifestation sérieuse de mauvaise humeur. Le verbiage à outrance, la mise en boite, les commentaires au ton exalté refaisaient surface le soir au restaurant. Sans modération, ils animaient nos soirées et celles des clients dont certains prennaient part au spectacle. Parfois, la comédie que nous entretenions par des répliques bruyantes, nous accompagnaient sur le chemin du retour à nos toiles. Emportés par notre gouaille, ils nous arrivaient alors de dépasser les règles de la convenance. Ces moments d’égarements et même si nous prenions le soin de nous installer à l’écart de la foule des campeurs, nous attiraient alors des remontrances de ceux pour lesquels la nuit avaient déjà commencée.

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Le grand jour 

 19 Juillet au matin.

De Livigno.... à  Prato Allo Stelvio.

                                

                            Aujourd’hui, c’est l’étape monstre. Celle qui va enregistrer le plus haut cumul de  dénivelé à grimper en une seule journée. Au menu des entrées, la carte nous place en premier plat:

La Passe del Eira:  2208 mètres.

La Passe du Foscagno: 2291 mètres.

Le Stelvio, se situe au rang du dessert, en fin de parcours. Il frôle, lui, les 2800 mètres.

 

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Les notes de Hubert.....Il les prenait en roulant. De même, il faisait des photos sans s'arrêter de peur de se voir distancer et de perdre ainsi ses chances de pouvoir disputer sa place au sommet des cols!

 

               Nous savons tous que cette étape ne sera pas neutre. Face aux annonces faites depuis des semaines en ce qui me concerne, et depuis hier par Bernard, la bagarre aura bien lieu. J’imagine déjà ce que seront les mises en scènes autour de nous. Je sais d’autre part qu’il y a des contestataires à mes prétentions ! Ma méfiance devra donc se porter, non seulement sur Bernard, mais sur l’ensemble de ceux que je considère, aujourd’hui, comme des rivaux potentiels !

       À défaut d’être des amis de longue date, nous nous respectons les uns les autres, cela va de soi, mais je ne les crois pas disposés à m’offrir le gâteau et la cerise sans m’avoir mis en situation de les mériter! Je connais leurs ruses redoutables pour avoir été l’un des leurs dans des stratégies d’attaques contre Bernard lors des jours précédents. Attaques qui le visaient afin de lui montrer notre détermination à vouloir le contrer. Leurs malices mises de concert peuvent entraver ma route. Je les sais coquins, farceurs, éléments de nature à mettre de l’ambiance, mais également dangereux pour l’objectif que je vise aujourd'hui.

     Pour paraphraser Philippe II, Le Hardi, lors de la bataille de Poitiers, s’adressant à son père Jean le Bon que les Anglais entouraient et menaçaient de toute part, je vais devoir me garder à droite et me parer des attaques pouvant survenir de ma gauche. Je pressens des machinations possibles dont je pourrais bien être la cible.......Je pressens....

     Le départ se fait à douce allure, la prudence est de mise. Le Passo del Eira se profile à l’horizon. Il  est à 2208 mètres, de quoi nous amener à être raisonnable. D’autant plus qu’il sera, après la descente, suivi du Passo di Foscagno à 2291mètres. La route est longue mais les pourcentages ne sont pas méchants. Je ne vais pas recommencer la description des paysages que nous traversons. Sachez seulement qu'ils sont beaux. Nous sommes dans la haute montagne. Depuis trois jours, leurs sommets neigeux nous accompagnent dans toutes nos ascensions.

 

 Une aubépine de haute montagne

Rencontre insolite, une aubépine  en fleurs à plus de 2000 mètres d'altitude !

 

              Dans cette ambiance, je  suis dans un monde dont je connais les codes. Je m'y sens à l'aise. Ce monde me plait, je ne le vois pas hostile à mon égard. J'y respire mieux que toute part ailleurs. J'y baigne dans un bonheur total. Moi le bavard, le turbulent, je m’isole soit à l’avant ou décroché du groupe pour vivre ce moment en égoïste, pour me l’approprier, pour le fixer à tout jamais dans cette mémoire qui me permet, encore, des décennies plus tard, de vous en restituer le vécu. Mémoire aujourd’hui secondée grâce à l’aide des notes prises sur le vif et à celles empruntées pour la circonstance au livret rouge d’Hubert.

           Par des montées, des descentes interminables, des toboggans à l’échelle sur-dimensionnée, la route nous conduit à l'approche d’immenses montagnes qui en bouchent l’horizon. C’est un peu avant le sommet de Foscagno qu’une crevaison arrête la caravane. Gérard, monté sur des pneus fins, se retrouve à rouler sur la jante. Il est, avec Georges, le plus calme de notre tribu. Tous deux sont présents, participatifs, mais ils restent dans le registre de la discrétion, contrairement à d’autres....., dont je fais partie ! Ceci dit, je les sais complices d’Hubert, et quand il s’agit de mettre le feu aux poudres, ils ne sont pas les derniers pour enfoncer le clou. Je vais m’en méfier dans le Stelvio, où pour faire diversion, ils peuvent avoir l’idée de s’échapper et je les sais capables d’aller au bout.

              Le bas du col nous offre une aire de pique-nique dont nous profitons pour nous restaurer avant d’aborder le dernier obstacle. Notre Himalaya du jour, de la semaine et bien au-delà encore. Il sera le chapeau de notre raid. Nous y signerons, en le gravissant, non seulement la plus longue ascension, mais également la plus haute en altitude. 

            Des tables, des bancs offrent un véritable luxe pour les nomades que, sans doute, nous représentons aux yeux de nos voisins. En effet, les touristes italiens sont tirés à quatre épingles. Les transalpins, même sur l’herbe se veulent élégants. J’en ai vu en cravate, manger sur des nappes brodées, serviettes assorties et vaisselle en porcelaine. Certains poussaient le raffinement à boire dans des verres à pied, qui posés sur un sol instable, donnaient une image prêtant à rire !

     Je revois la tête que faisaient les enfants, propres comme des sous neufs, nous regardant piocher notre nourriture avec les doigts et moi, boire dans mon car en aluminium culotté par des reliquats de café et de boissons de toutes sortes. Qu’ont dû penser ces gens à me voir, ainsi, me comporter, me servant d'un matériel tiré des stocks provenant sans doute de la guerre d’Indochine ? À tout vous dire, cela m’importait peu, ma fierté était ailleurs. Elle vivait les moments d’un luxe que je m’offrais et dont leur esprit, était, sans doute, à mille lieux d’imaginer.

      Pour nos repas champêtres les achats se faisaient généralement la veille au soir au village étape. Parfois même dans le petit commerce du camping. Selon les exigences des becs fins du groupe, il nous fallait trouver une épicerie achalandée en produits originaux. Je me souviens d’une envie de l’un des camarades qui avait, un jour, voulu manger à tout prix du saumon fumé dans son sandwich ! Après tout... pourquoi pas!

       D’un havre de verdure, d’un air rafraîchi par l’eau du ruisselet qui bordait l’aménagement de notre coin dînatoire, sans transition, une atmosphère de fournaise nous saisit dès notre bicyclette enfourchée. L’air du fond de vallée, qui nous conduit d’abord vers Valdidentro est pesant, lourd. La montagne se dresse face à nous dans une attitude insolente, dans une posture semblant vouloir nous mettre au défi d’en accrocher sa pente. Contrairement à La Maloja qui laissait voir, bien dessinée devant nous la route qu’elle nous proposait, cette montagne là ne laisse rien imaginer d’un tracé permettant de la gravir.                                                                     

      À l’approche de Bormio, la situation s’éclairci. Une cime se devine, se distingue. Son profil rendu familier par la documentation qui nous a servi à la préparation de ce raid, ne prête à présent plus à la confusion. Le morceau du roi, celui qu’il va falloir chercher en son sommet est là, devant nous.

      Si cela peut s’évaluer en dépense physique, le Stelvio, abordé après deux ascensions majeures dans la journée, représente, en terme d’effort, bien plus qu’un Ventoux à lui seul compte tenu de son altitude. Au dessus de 2000 mètres la carburation est plus difficile et là, l’escalade frôle les 2800mètres. De son pied à la ligne de bascule, il y a une vingtaine de kilomètres pour 1532 mètres d’une dénivelée à près de huit pour cent de moyenne. Je rappelle que nous sommes en cyclo-camping et que je grimpe avec un vélo frôlant les ....30 Kilogrammes !

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                               Il fait chaud, très chaud. Le ciel est sans un nuage. Il arbore ce bleu qui est particulier aux Alpes en période de chaleur exceptionnelle. Il n’est pas celui de Cyan, n’y celui de Prusse bien trop foncé. Il est un mélange des deux. Il est superbe. Il est d’un azur que le peintre amateur que je suis ne peut en reproduire la valeur, et qui de toute façon, n’oserait pas la poser sur une toile, tellement sa couleur parait surréaliste. La luminosité est éblouissante même à travers mes lunettes aux verres, pourtant fortement teintés.

     Les premiers kilomètres se font en groupe. Des œillades de la part de Pierrot, de Hubert, de Gérard et de Georges fusent en ma direction, à l’exception de Bernard, qui depuis le début de la pente reste dans ma roue. Ils se relaient et me tournent autour comme des papillons pour me provoquer, pour m’obliger à prendre ‘’mes responsabilités’’. Sans avoir besoin de les entendre le verbaliser, je sais ce qu’ils n’osent pas me dire. Effectivement, je suis au pied du mur et c’est à moi d’abattre les cartes, mes cartes. Je crois comprendre à présent qu’ils souhaitent rester entre eux. Même sans parole leur message est clair, ils veulent monter à un rythme qu’ils veulent choisir. Ils ne viendront donc pas me mettre, nous mettre, des battons dans les roues. Ils ont décidé que cet engagement n’est pas le leur et nous laissent le loisir de nous expliquer en toute liberté. Conformément à ce qu’avaient laissé supposer les quatre lascars, et sans avoir eu besoin de me retourner, rapidement je sus que nous n’étions plus que deux.

       Je me dois de rappeler, pour écarter tout malentendu entre nous, vous qui me lisez, la description que je fais de nos traquenards par manivelles interposées, nos confrontations depuis le départ, ne relèvent d’aucune animosité. Le dessin que j'en fais, reflète un état d’esprit qui se veut bon enfant, espiègle et pétillant, au sens sportif du terme. Il s’est trouvé que Bernard et moi aimons cette conduite qui admet la dualité. Entraîné à l’effort, ayant lui et moi une bonne expérience de la montagne, nous savions à quoi nous engageait ce type de défi. Ce que nous avions, sans doute en plus que nos camarades, c'est ce brin de folie qui n’est autre que le trait de nos tempéraments respectifs !

    Le train n’est pas rapide, au ''pifomètre''sans doute moins de dix kilomètres par heure. Je ne m’emploie pas à fond. J’évalue ma dépense à ‘’ 80% cuisses ’’. À ce rythme, elles ne me brûlent pas, je n'y ai pas mal. Bizarre me direz-vous comme indice de référence, mais il est le mien !. D'ailleurs, depuis le temps, il a fait ses preuve. Il me donne des indications sur la marge restante de puissance à mettre en oeuvre, le cas échéant!

      Bernard remonte par moments à ma hauteur. Il vient me rendre visite, prendre ''le pouls'' de mon état de forme. Un petit ‘’comment ça va’’, un sourire puis il disparaît à nouveau pour se laisser glisser à l’arrière et venir se caler dans ma roue.

      Bernard, c’est le charmant et le charmeur du groupe. Toujours de bonne humeur, le mot gentil, le comportement généreux. Sans que l’on ait eu, par le passé, l'occasion de se tester dans ce type de ‘’couillonnade’’ au long court, spontanément, une complicité s’est mise en place pour le meilleur du sport et pour le rire.

        À l’avant, les visites de Bernard commencent à se raréfier. Un soleil brûlant fond le maigre revêtement goudronneux de la route qui se soulève en une quantité de petites de bulles. Je le devine à la peine, d’autant que les premiers kilomètres parcourus m’ont, quant à moi, pleinement rassuré sur un état de forme satisfaisant. Depuis quelques centaines de mètres, j’ai pu descendre deux dents sur ma roue libre, deux dents de moins, soit 28x24. Je suis dans ‘’mon affaire’’, tout baigne. J’enroule le braquet tout en ménageant la monture !

         C’est parti pour quelques milliers de tours de roues. Je me suis entouré d’un Univers que je sais mettre en place. D'un environnement que je me crée et qui m’accompagne, qui me guide, qui me rassure. Je veux me croire suivi des yeux par des personnes que j'aime et à qui je veux faire découvrir ces paysages extraordinaires.  Je suis là, bien présent et... ailleurs à la fois. Je me contrôle. Je me programme dans l’effort à fournir pour moi, mais pas seulement. Je veux faire honneur à mon épouse et à mes enfants qui je le sais, m'accompagnent. Je les associe à mon bonheur. Je sais pouvoir les appeler à mon secours si je sentais les forces les m'abandonner.

       À partir de cette mise en place, tout change. Bernard n’est pas, n’est plus un adversaire à battre. Il devient ce compagnon de route que j’espère, toutefois, pouvoir sacrifier sur l’autel d’un engagement dont les raisons m’appartiennent. Il me devient proche dans la compréhension d'émotions que nous sommes seuls à partager. Lui dans son voyage et moi dans le mien.

     La fraîcheur rencontrée sous l’un des longs tunnels que nous venons de traverser, redonne de l’énergie à Bernard qui d’un coup de reins me passe pour s’en aller à une cadence que je ne peux pas suivre. Je suis surpris du braquet qu’il tire. Moi, je suis un grimpeur au train, les accélérations violentes, très peu pour moi. Bernard, le coquin, avait eu l’occasion de le repérer lors d'étapes précédentes où il me grattait à quelques centaines de mètres du sommet sur ses changements de rythme qui me laissaient sur place.

     Une centaine de mètres nous séparent. Je suis largué. Il est devant. La route monte en ligne droite. La pente est de plus en plus raide. revenu à l'air libre, des bâtiments s’étalent au loin, mais, rassuré, ils ne me paraissent pas être assez hauts pour indiquer le sommet. Je sais donc encore avoir la chance de remonter à sa hauteur d'ici l'arrivée. Mon impression ne met pas longtemps à se confirmer, la Passe, n'est pas là, mais à quelques kilomètres au dessus. Bernard s'est laissé avoir par une vue d'optique trompeuse. Il a cru pouvoir me le faire au sprint !

       Il s’agit en fait du village de Braulio et non de la station construite au pied de la trouée qui couronne le passage permettant de basculer vers Prato-Allo-Stelvio.

        Dés les dernières maisons passées, les lacets hissent la route vers la cime en déroulant des méandres à perte de vue. Un monde minéral sur lequel l’eau saute de cascade en cascade éclabousse les rochers, faisant fleurir par endroits de minuscules arc-en-ciel. Je suis au Paradis dans cette ambiance. J'y retrouve les couleurs de l'espoir car je viens de rattraper Bernard. Trahi par le mirage lui ayant laissé croire un terme à ses efforts, il présente la mine des mauvais jours. Un rictus que j’ai déjà eu l’occasion d’observer, n’annonce rien de bon pour lui. Le comment ça va que je lui adresse n’obtient pour toute réponse qu’une longue expiration. Mélange d’expression, de lassitude et de déception pour s’être laissé duper par ce qu’il avait cru être le sommet. Le trône de son couronnement.

 

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Avant que ne soit déclenchées les ''hostilités: Dans le Stelvio: 90 kilos au total à monter au sommet! Sur la photo, votre narrateur

Photo de Bernard.

 

                Je suis seul. Bernard a perdu pied. La chaleur une fois de plus a eu raison de lui et les efforts consentis inutilement au cours de cette longue accélération, ont sans doute achevé de le démotiver. Je pédale vers mon sacre, mais pas pleinement heureux. Même si je me suis assuré qu’il allait bien, même si je ne le sais pas isolé, le reste du groupe est derrière nous, j’ai le regret de ne pas avoir su être charitable, magnanime.

        En levant la tête, c’est évident, la tranchée que j’aperçois et qui pourfend la montagne ne peut être que le col. Perdu dans mes pensées et absorbé par l’effort, j’ai raté le contrôle de l’Umbrail-Pass. Il s’agit d’un point de vue, qui effectivement figure sur le carnet de route. Ceci dit, je ne serai pas le seul, Bernard et Pierrot l’on également escamoté. Pour rendre justice à ce dernier, il parait qu’il est redescendu pour ne pas être contrevenant au règlement du Sieur Rossini, l'initiateur de ce raid et à qui nous devons rendre compte pour la validation du périple.                       

      Je devine le dernier virage qui va terminer mon ascension. Je ralentis mon allure. Je peux distinguer les skieurs qui descendent sur une langue glacière jusqu’à la route, la même sur laquelle je vais arriver. Je roule au pas, l’esprit habité par une foule de pensées.

 

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Dans le Stelvio: Le sommet n'est pas loin!

 

          Subitement l’une d'elle m’attriste. Je viens de réaliser que je suis seul au milieu de ces gens qui ne me sont rien. Mes collègues ne sont pas là, peut être loin, derrière. Bernard n’arrive toujours pas.

          Encore aujourd’hui, je ne peux toujours pas dire ce qui a motivé mon attitude, mais la vérité reste la même. Je n’ai pas, seul, pu aller au bout. Oui, avec la volonté délibérée de tourner le dos à la ligne sommitale, je me suis arrêté. J'ai mis pied à terre à quelques dizaines de mètres du trait blanc  qui marque le passage au sommet. Oui, je pleurais. À la fois de bonheur pour en avoir fini comme j’en avais rêvé et de tristesse sans pouvoir m’en avouer la raison. Le temps s’écoulait. Dans un second, je scrutais la route en direction du dernier du virage, espérant à tout instant voir déboucher le maillot  rouge de Bernard.

          Je suis fortement ému en lui voyant le visage marqué par la fatigue. Dans un effort que je devine, il me montre un sourire. Manifestation rassurante que je remarque de loin et qui, le connaissant bon joueur, m’acquitte sur le champ, généreusement, sportivement de tout reproche. Quelques mètres avant qu’il me rejoigne, je suis monté sur ma randonneuse pour que nous puissions rouler de front. Spontanément, sans calcul, nos mains se sont alors rassemblées. C'est les bras levés, comme à la parade, que nous avons, ensemble, franchi la ligne. Ce qui venait de se passer m'autorisait à regagner le droit d'être pleinement heureux.

                                                                                          

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Bernard, tout en rouge....enfin.

 

       



14 avril 2020

(c) Patrick Edlinger.

           

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Quand l’escalade s’apparente à un art.

Rediffusion.

 

                                                       Patrick Edlinger est né le 15 juin 1960. Il grimpait depuis l’âge de huit ans où avec son père, passionné de montagne, il taquinait le rocher avec un talent déjà prometteur. À dix sept ans, il quitte l’école et c’est sac au dos qu’il s’en va de chez ses parents pour se consacrer entièrement à l’escalade. En rupture, non pas avec sa famille qui le soutient, mais avec un monde dans lequel il dit ne pas être en communion, il part alors dans une aventure qu’il veut faire sienne.

 

Regard

 

         _Je voulais rompre avec une société trop injuste à mes yeux. À partir de ce choix, j’ai eu la chance de jouir d’une liberté totale, dans un cadre construit sur les bases de mon idéal. Je passais mon temps à grimper sans rechercher la difficulté, seulement pour me dépenser et faire des voies dans le meilleur des styles possibles.  Cependant, car souvent seul, j’ai été contraint à faire des voies en solo intégral. École de la maîtrise de soi, où la limite de son engagement face à la difficulté ne doit pas dépasser les frontières de sa peur au regard du risque.    

              

Exercice en arête

 

                            En vérité, c’est là qu’était ma quête. Au fil de mes expériences, je me suis découvert le besoin d’affronter ainsi les limites. Mes limites. Celui qui ne connaît pas ce sentiment ignore les signaux qui lui permettent d’identifier le danger. La peur est une nécessité absolue. C’est elle qui éveille en nous le seuil au-delà duquel le contrôle sur soi échappe à notre éveil. Le risque que l’on encours alors, est de perdre la maîtrise prudente et sensée de son comportement.

Fin de citation



En solo



                          La répétition de ses mouvements avait pour objectif d'en approcher la perfection. Le geste se voulait pur. Son acquisition devait être accomplie sans hésitation et avec sang-froid. Ses exercices d'assouplissements allant jusqu'au grand écart facial, lui octroyaient des possibilités en falaises que peu, voire aucun de ses concurrents ne possédaient avec autant d’efficacité et de grâce que lui. Travailleur infatigable, son plaisir n'avait de goût qu'au terme du sans faute dans la conduite de ses enchaînements, dont la gestuelle se devait d'être parfaitement fluide.

 

 Séance d'étirements

 

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L'escalade qui se pratique en haute montagne.



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                              Certes, Patrick Edlinger n’a pas inventé l’escalade. Bien avant lui, des hommes ont eu envie de se confronter à la montagne, aux falaises, à leur verticalité, à tous les défis qu’elles posent à quiconque veut les dominer par sa seule force musculaire et mentale.  

 

         Pour schématiser, l’on peut dire qu’avant lui et dans ce type de challenge, l’homme ne cherchait pas à s’appliquer face aux obstacles. Son but avant toute autre considération était de pouvoir les surmonter.

 

sommets des pyrenees couv

 

                         Patrick Edlinger fut le premier à vouloir donner une autre vision de l’exploit en y ajoutant une dimension esthétique. Il avait l’art de savoir jouer avec les difficultés en donnant l'impression de pouvoir les effacer sous ses doigts, alors que ses jambes orchestraient les pas d'une chorégraphie surréaliste.  Il se servait des écueils naturels de la paroi comme éléments, comme matériel pour en faire les alliés de sa progression. Patrick Edlinger dansait sur la paroi, sa facon de grimper devenait alors un fabuleux spectacle.

 

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Exercices d'assouplissement de Patrick Edlinger avant l'attaque d'une voie  d'escalade

 

Exercice de traversée

 

                         Rompu à un entraînement de sportif de haut niveau, doué d’un parfait contrôle de ses perceptions, sa précision dans la lecture du rocher ont fait de lui le grimpeur d’exception qu’il fut, et restera sans doute pour toujours.   

        Pour l’anecdote et l'originalité de la démarche, je veux évoquer un exemple de sa pugnacité à vouloir obtenir le meilleur, non par comparaison à un autre, mais pour lui-même. Surpris par une posture que réalisait l’un de ses amis, lequel grâce à l’un de ses seuls doigts majeurs arrivait à tirer son corps vers le haut pour atteindre une prise, Patrick s'entraîna comme un forcené pour enfin arriver à faire des tractions de son corps, seulement suspendu par l’un de ses auriculaires !

         La pureté de sa gestuelle et une efficacité, qui chez lui paraissait naturelle, lui ont permis d’élever sa pratique de l’escalade au plus haut niveau mondial. Il en a par son originalité, tant de sa personne que de celle de son style, radicalement révolutionné l’exercice, qui dès lors et de fait, se détacha de celui de la montagne.

 

    

 patrick-Edlinger-ceuse

 

           Au tout début des années 1980, Jean-Paul Janssen, cameraman de renom, producteur de documents spécialisés, entend parler d'un grimpeur au style spectaculaire. Également dans sa façon d'être. Janssen s'invite alors, caméra au poing, sur l'un des sites où s'entaîne Edlinger. Il est médusé de voir ce garçon jouer avec les obstacles sur une paroi verticale, alors qu'il est sans assurance, sans corde de vie à plusieurs dizaines de mètres du sol. Redescendu, Edlinger est invité à visionner les quelques prises discrètement filmées par son observateur qui lui demande s'il pourrait ''refaire''ça dans une situation de tournage convenu !

   _Oui, je le peux, et autant de fois que tu le jugeras nécessaire. À la condition toutefois, que nous soyons d'accord sur ce que je veux que tu montres de l'escalade. D'autre part, je veux être partie prenante du choix des canaux qui diffuseront le document.

     Suite à cette rencontre, une riche collaboration va naître entre ces deux sujets hors du commun. En effet, jusqu'au décès de Janssen, une amitié indéfectible unira les deux hommes.

     La médiatisation générée par la diffusion de ce premier document montrant l'escalde de Patrick Edlinger filmée par Janssen suscite le fulgurant départ d'une pratique nouvelle dans le domaine du sport en falaises, en blocs, et plus largement dans celui d'aborder la haute montagne. Dés lors, l'équipement sécurisé des sites va en  favoriser l'apprentissage des primo-débutants. La jeunesse découvre cette pratique de plein air et va en devenir rapidement adepte.

       Chacun, à partir du modèle que représente Patrick Edlinger et en fonction de leurs aptitudes propres, jeunes et moins jeunes se mettent à travailler l'aspect technique de l'activité. Rapidement, cette pratique amène des milliers d'adhérents au sein des clubs d'escalades, des clubs alpins, conduit à la formation de moniteurs professionnels, à la fabrique du matériel spécifique à la grimpe, aux tenues vestimentaires appropriées etc....

        Cette nouvelle pratique, plus facile d'accès que la haute montagne par la proximité des nombreux reliefs répartis sur le territoire, va populariser une discipline sportive jusqu'alors réservée à l'élite. Garçons et filles, pratiquement sur un même pied d'égalité au niveau des performances se mirent à rivaliser dans des progressions surprenantes.

 

 En ligne droite

 

                         Une mode venait de naître attirant vers le rocher une jeunesse en proie à des sensations qu’elle  découvrait au fil des aprentissages permettant d'accéder à l'aspect technique de l'activité. Cette nouvelle pratique, plus facile d’accès par la proximité des nombreux reliefs répartis sur le territoire et techniquement différente de celle adoptée en haute montagne, popularisa une forme de sport réservé jusqu’alors à une élite.

 

 Dans les Dentelles de Montmirail

 

                       J’ai pu, à cette époque percevoir cet engouement sur les dentelles de Montmirail, sur les falaise d’Orgon et de Cavaillon pour ne citer que les endroits les plus facilement abordables au départ d’Avignon. Une flopée de tenues multicolores s’agitaient alors sur les voies dès les beaux jours arrivés. A la musicalité curieuse des mousquetons qui se clippaient sur les plaquettes, spits et autres pitons d’assurance, l’on pouvait suivre la progression du grimpeur de la voie parallèle à la sienne. Voir même se conseiller et s’encourager mutuellement.

 

Dans les Dentelles de Montmirail



                           Garçons et filles, disciples d’Edlinger s’appliquaient dans un esprit à la fois réfléchi et convivial à imiter certains mouvements du maître. Parents et enfants faisaient cordées ensemble. Ce fut le cas pour mon fils et moi où dans ce cadre nous nous sommes découverts dans un tout autre rapport à l’autre. Dans une relation de vigilance, d’attention particulière pour un exercice qui se doit d’être appliqué avec le plus grand sérieux. La confiance, qui reste l’un des mots clés se pratique là à tous les instants et dans une dimension évidente et palpable. L’escalade contient en elle toute une panoplie d’émotions liées au fait de se savoir à la fois dépendant et partenaire de son équipier, complice et associé à la verticalité de ce terrain de jeu que représente la paroi.

 

 

 

 

                L’esprit habité d’une philosophie  distincte des grimpeurs de sa génération, il fut la victime de multiples rivalités. Compétiteur à part des autres, Patrick Edlinger figure toutefois au palmarès de plusieurs rencontres internationales.

              Par son caractère, sa façon de voir et de pratiquer l’escalade, il se trouva marginalisé par des adversaires trop flamboyants à ses yeux.  Certains de ses rivaux devinrent alors de sévères détracteurs.

 

En réflexion

 

              Homme discret, réalisant ses prouesses sans avoir nécessairement besoin du flonflon des fanfares, il trouva sur son chemin des personnes attaquant ses méthodes et allant jusqu'à railler sur ses prétendues performances

 

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En bleu:  Berhault à l'assurance

 

                     Dans les années 1980, en solitaire ou avec Patrick Berhault, il réalisa des ouvertures, des premières en cotations 8 et au delà  qui lui furent contestées par ses pairs. Blessé par ce qu’il vivait comme étant de la calomnie, il participa alors à plusieurs rencontres réunissant les pratiquants du plus haut niveau mondial ayant adhéré à ce type de confrontation. Je note là que parmi les grands champions du moment, certains rentrèrent dans une dissidence de principe.

              C’est à Bardonecchia en Italie puis à Snowbirs aux Etats-Unis, que Patrick Edlinger rétablit les vérités qui avaient été mises en doute, par ‘’le gang des parisiens’’ en particulier, en remportant la compétition devant ces mêmes contradicteurs.

            Aux dires des commentateurs spécialistes sur place, Edlinger, enrichi que l’orgueil d’un homme blessé dans son amour propre peut transfigurer, fit une démonstration d’une escalade dont lui seul su en dénouer les pièges avec efficacité et une classe dont il ne se démentit pas.

 

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                Suite à son accident en 1995, Patrick Edlinger ne faisait plus de compétition. Il grimpait pour lui, pour l’amour du vide et sans doute aussi par besoin de se prouver qu’il continuait à exister.

Jean Paul Janssen - Brazil 1970l

Jean-Paul Janssen

 

                                 Auparavant il fut fortement et doublement éprouvé par la mort de son ami Jean-Paul Janssen puis par celle de Patrick Berhault. Homme à la fois fort et sensible, il disait ne s’être jamais vraiment retrouvé suite à ces deuils.

 

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Patrick Berhaut

 

                                     Selon l’écrivain Jean Michel Asselin, Edlinger souffrait depuis d’un mal intérieur. Il s’était confié à l’auteur qui travaille sur une biographie du grimpeur

 

Exercice en bloc

 

                            _Tu sais, je suis seul à pouvoir trouver une solution. C’est le plus dur des combats que j’ai jamais mené. Je suis comme dans un solo impossible, mais je vais m’en sortir. Le sort en a décidé autrement.

 

         Aujourd’hui, l’artiste s’en est allé laissant derrière lui une foule d’images, de souvenirs et de sentiments mêlés.

         Les images sont nombreuses. Je veux retenir de lui sa grimpe fluide et déliée. Il était sur la paroi tel un danseur avec sa partenaire s’appliquant à réaliser sa plus belle figure. Celui, qui effleurant avec délicatesse le rocher allait saisir sa prise dans un geste précis et léger. Il progressait alors dans une chorégraphie digne des meilleurs ballets modernes.

        Catherine Destivelle, grande parmi les grandes du milieu de la grimpe et de la montagne vient de dire de Patrick Edlinger :

_ Pas un grimpeur n’a égalé sa façon de faire. Sa gestuelle était magnifique. Il était comme un lézard sur la roche.

 

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                        Bien que ne l’ayant jamais rencontré, sa conception de la liberté, comme celle d’aborder les espaces et la nature allaient dans un sens qui me plaisait.

       Les génies, et il en était un exemple incarné, ne peuvent pas être par définition des personnes ordinaires. D’après ce que j’ai pu apprendre de lui, en glanant des informations sur différents médias, il était en effet un homme singulier. Étonnamment singulier et unique. Par son talent et celui de sa personnalité, dont, semblet'il, personne n'a pu en lire les traits de ses particularités.

      Outre ses performances et son style, j’aimais son côté marginal et l’originalité de son look.

 

En action

 

                 Je vous salue Patrick Edlinger. Comme il se doit d’un homme qui fut un modèle dans le domaine de l’élégance et de la simplicité.

           Soyez assuré de la reconnaissance des milliers et des milliers d’humbles grimpeurs à qui vous avez donné l’envie et la possibilité d'aller, à leur niveau, côtoyer la demeure des Anges.

 

 Edlinger

 

               En hommage pour tout ce que vous avez apporté à la jeunesse d’une époque et aux moins jeunes comme moi, nous qui n'avons jamais douté de votre éthique, ni de vos performances, nos affectueuses pensées vous accompagnent.............

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-Récit rédigé à partir de l’expression de sentiments personnels.

 

      -D’informations glanées sur le net, de l’écoute d’un interview de Jean Michel Asselin et de la lecture de ‘’ Grimper’’ de Alain Ferrand, de Jean François Lemoine et de Patrick Edlinger, aux Editions Arthaud

    

Les photos sont tirées du net et du livre ’’Grimper’’

Certaines de ces photos sont de Gérard Kosycki.

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25 mars 2020

Liberté,

 

 

 

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Pour rappel: cette statue est l'oeuvre d'un Français. 

 

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Liberté,

 

Comment vous parler d’elle, en définir le mot.

Comment la préciser, sans en perdre le sens.

À t’elle une couleur, un pays, un drapeau?

Peut on se passer d’elle? Vivre en son absence?

 

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Pouvoir se définir comme un citoyen libre,

D’opinions, de pensées, d’actes et de professions,

Aller où bon nous semble, et de tout, pouvoir rire,

Telle est la Liberté dans ses définitions.

  

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Liberté obtenue par des siècles de luttes.

Combien d’hommes sont morts pour sa résolution.

Aussi faut il agir pour point qu’elle ne chute.

Et toujours la défendre contre les redditions.

  

laliberteguidantlepeuple

 

Tout au long de ces siècles où se battaient les hommes

Pour vouloir en gagner ce droit fondamental,

D’autres individus, prisonniers de leur dogme

Voudraient nous la détruire au nom de nouveaux graals.

  

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Liberté est un mot que l’on se doit chérir.

Il est chemin d’amour, de joie, de connaissance.

Il est porteur d’espoir, à qui peut s’en quérir

Alors, à l’infini, louons son importance. 

 

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Amis, expliquons la, à tous et en grand nombre

Que vouloir être libre répond à ce statut.

Et que nul n’a le droit au nom d’intérêts sombres

D’en abattre le socle pour le mettre au rebut. 

 

téléchargement

  

Je parlais Liberté pour que chacun comprenne

Combien elle est précieuse, belle et à protéger.

Pour que chacun, chacune, se l’approprie, la prenne,

En écrive les notes, pour en coeur,  la chanter.

    

MarcelTauleigne.




 

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