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le blog de marcel tauleigne
4 février 2016

À la rencontre de Diane. (c)

Rando’ autour des ruines du Temple de Diane:

                                                            Au départ de Vernègues.   

 

 Diane de Versailles. 

 

Diane la chasseresse ( Versailles)

                                                                                                     

Diane, patronne des chasseurs

Diane la "Divine" : Incarnation féminine de la lumière du jour.

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Au départ de Vernègues

 

                                   Situé à une trentaine de kilomètres d’Aix en Provence, le village de Vernègues fut en grande partie rasé par le tremblement de terre qui en 1909, détruisit plusieurs localités du sud de la France dont Lambesc. Il s’agissait là du plus violent séisme jamais enregistré en métropole.

 

 Vernègues. Abris sous roche

Vernègues et ses alentours. Ses vestiges celto-ligures.

 

                  Vernégues: Son histoire. Elle remonterait à 5000 ans avant J.C. Des abris sous roche en bon état de conservation indiquent une occupation humaine. Plus tard, une communauté Celto-Ligure s’installe sur la partie Est du grand plateau du Puech qui culmine à 394 mètres. Son regard porte sur la vallée de la Durance, de Lauris à Cavaillon pour ce qui en concerne le nord et sur la Sainte Victoire jusqu’à l’étang de Berre au Sud.

 

Les ligures.    

 

                   Ils en existaient de nombreuses tribus. Elles seraient descendantes des Chasséens mêlées de Mégalithiques. Venues des côtes atlantiques, la plus puissante était celle des Durfortiens, dont la branche d’Arles et celle d’Ardèche a peuplé les sols que nous foulons. Nous sommes aux alentours de 2600 ans avant J.C. Ces civilisations se démarquaient de la plupart des autres peuples en donnant une sépulture à leurs morts.

 

Tombes de la Nécropole Paléochrétienne

 

                 Selon leur évolution et l’origine de la région dont ils étaient issus, les Ligures, puis les Celto-ligures se distinguaient, entre autres particularités, par leur vaisselle et les gobelets dans lesquels ils buvaient. On peut parler de raffinement pour ce qui concerne leurs mœurs de la table.

      La contrée y étant plus fertile, plus tard encore, le développement romain s’opèrera en contrebas du plateau où se trouve actuellement Cazan. Les restes d’une petite agglomération antique à Château le Bas le prouvent. C’est à l’arrière de ce domaine que se situent les ruines du Temple romain de Diane, daté quant à lui, de la fin du premier siècle avant notre ère. Il s’agissait là d’un important ensemble de constructions qui possédaient, entre autres installations, ses propres thermes.

 

Le Temple de Diane et l'église St Césaire

 

                       Seulement trois emplacements de temples de Diane subsisteraient en France. Celui de Vernègues qui se trouve aujourd’hui en campagne, est unique de part sa position.

       L’époque médiévale et les nombreuses invasions font remonter les populations sur le plateau. L’on y trouve une nécropole rupestre paléochrétienne autour du site de l’Alvernicum, qui donnera plus tard Vernègues. Un château fortifié protégera le village pendant des siècles, jusqu’à ce que le tremblement de terre le détruise dans sa presque totalité. Les pillages et l’érosion du temps l’ont aujourd’hui rendu en l’état de ruines.

 

 Ruines du chateau de Vernègues

 

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 Préparation pour le départ

 

                   Ce matin le temps est frisquet. Pour la première fois de la saison pré-hivernale les flaques d’eau sont recouvertes d’une pellicule de glace. Le départ se fait de la chapelle Saint Symphorien, édifice du XIIe siècle. Les anoraks, les gants et tout le sanfrusquin * ne sont pas en trop pour se protéger. D’autant que le mistral en aggrave le froid ressenti à raison d’un degré centigrade par 10 kilomètres de vent soufflé par heure. J’ai entendu cette précision par la dame météo qui officie sur antenne 2……

 

P1040687.JPG

 

                  Le circuit est parsemé de crucifix, d’oratoires et d’édifices religieux. Ce n’est en rien gênant pour moi, cela faisant partie de ce qui fut et reste ma culture. J’y suis attaché et puis après tout à chacun son chemin. Cependant tout en marchant, ma réflexion s’est mise à vagabonder sans chercher, je le confesse, à en chasser le cheminement. Me voila donc parti à penser aux rencontres coquines faites récemment par mon ami Francis le bourguignon** au point de l’avoir dernièrement interpellé sur son fournisseur de cartes Michelin afin de prévoir quelques variantes à nos sorties. En dehors du dimanche et de l’horaire des offices, cela va de soi !

 

Vue aerienne chateau de Vernegues.

 

                    Perché au sommet de la colline, apparaissent les vestiges du château de Vernègues. À voir le volume des pierres étalées tout autour de ce qui fut sa construction, il est aisé d’imaginer l’importance de l’édifice alors qu’il était en son temps encore debout.

 

               Une large terrasse naturelle et un vieux moulin à vent réhabilité en table d’orientation en coiffent sa partie haute. Le squelette d’un amandier sans doute multi-centenaire fait là office de hussard. Préférant se mettre à l’abri et au soleil en attendant l’ouverture du sac à biasse***, le gros de la troupe décide de camper sur l’aire du casse-croûte. Seule une partie du groupe s'engage dans la visite du site supérieur.

             Le rassemblement pique-nique s’opère à l’église Saint Jacques. Le vent reste froid et perturbe ce moment convivial de partage et des échanges qui se font spontanément d’un randonneur à l’autre.

 

Eglise St Jacques

 

                Les hommes, comme à leur habitude, tout en en prônant la modération, font circuler leur bouteille de Côtes du Rhône. Chacun y allant de sa gouaille et à la manière d’un théâtreux, flatte les mérites du contenu de son flacon. En fin de repas, les dames du groupe font à leur tour proposition de sucreries qui mettent, à notre corps défendant, nos papilles en excitation.

                C’est près de Château le Bas où se situait jadis la cité romaine que ce fit la rencontre avec ce qui reste d’un temple voué à Diane.

            Déesse de la chasse et de la lune chez les Romains, elle est Artémis chez les Grecs. Son nom aurait pour origine ‘’La Divine ‘’ et serait l’incarnation féminine de la lumière du jour.

 

 Sur les ruines du Temple de Diane

 

                 Ses Vestiges sont laissés à l’abandon, alors qu’à proximité fleurissent châteaux et vignobles des coteaux d’Aix. Tout en comprenant l’intérêt de la chose, j’en suis à regretter qu’une telle œuvre ne suscite pas plus de considération de la part de son propriétaire.

 

  Eglise de N.D de Lourdes de Vernègues. Hytme à la créati

 

                 Le retour permet de nouvelles visites, dont celle de l’église N.D Lourdes de Vernègues, édifice reconstruit en 1911. Son cœur présente une œuvre originale de Peter Erkel intitulée : ‘’Hymne à la création’’ réalisée en l’an 2000.

 

 P1040701

 

                 Dans un large enclos situé à l’entrée de la ville,  comme si cela devait tomber sous le sens, deux dromadaires s’adonnent paisiblement à la pâture entres oliviers et pins parasols. Aucune trace d’installation de cirque n’étant visible aux alentours, il peut s’imaginer là qu’il s’agit de la propriété d’un nostalgique d’un désert jadis traversé et qui pour en garder le souvenir sous les yeux, en aurait ramené ses montures !

                  Le parking s’aperçoit. Discrètement, mais sans que cela m’échappe, une comparaison suscite ma curiosité. Des coups d’œil sont échangés en direction d’engins de mesure que deux camarades viennent de retirer de leur ceinture. Deux odomètres affichent une somme de déplacements qui fluctue entre 23080 et 24332 pas. Réglés à 0,65 mètre pour l’un et 0,70 pour l’autre, après un calcul savant, les enregistreurs de foulées nous apprennent notre distance parcourue, soit 16 kilomètres et 155 mètres ! Vous remarquerez que nos comptables sont précis, ceci dit je n’ai pas vérifié leur calcul!

                Y aurait t’il de la part de certains randonneurs de ce groupe, à travers ce souci de la mesure, une cause à effet avec leur passé d’infirmier en psychiatrie ! À chacun son grain de folie me direz vous. Ce détail m’a amusé. Cependant, pour tranquilliser ceux qui seraient amenés à les rencontrer sur un G.R, je vous rassure, ils ne sont nullement dangereux.

 

                 Ce récit devant en principe clore le premier tiers de la saison, j’en profite pour vous souhaiter de bonnes fêtes de fin d’année.

    

Notes :

 

                   *Sanfrusquin : Et encore tout le reste de l’équipement qui n’est pas répertorié dans l’énumération de la liste.

                   ** Francis ''le Bourguignon" écrit dans un blog dont vous trouverez le lien en bas de la colonne de droite qui présente le contenu du mien. Vous pourrez y lire, entre autres articles, des récits de randonnées. Le tout écrit d’une plume originale et illustré de magnifiques photos. Vous pouvez également y accéder directement par un clic sur les lettres de couleurs du texte qui parle de la carte Michelin.....

                  *** Biasse : Musette du chasseur dans laquelle il mettait son manger. Différente du carnier réservé lui, au logement du gibier.

 

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