À mon Vélo...
À mon vélo.
Je peux, le concernant, en écrire des pages,
En composer des textes, à plus d’encre n’avoir.
En parler jusqu’au soir, sans pudeur, sans clivage.
Ne pas causer de lui, serait faute au devoir.
Du vélo dont je parle et dès qu’il me fut mien
Il ouvrit sur ma vie un espace céleste.
Me dégagea des voies, me délia de liens.
Il fut mon bien précieux, un présent sans conteste.
Faire valoir, parfois, pour cacher des mensonges,
Pour le désir d’aller où bien mal m’en coûta.
Tu me fis revenir sur des chemins plus sages
Car de moi tu voulus, ami, que l’on resta.
Vélo, tu fus voyages, évasions, randonnées.
Tu m’as conduit y voir au delà des frontières,
Y rencontrer des gens à l’accent étranger.
Tu m’aidas, moi l’oiseau, à fuir de ma volière.
À nos premiers envols, nous ne partions point loin
De la peur de nous perdre...à n’en point revenir.
Puis, c’est au fil des jours que le courage vint
En m’ouvrant à des routes allant vers mes désirs.
Pour ne pas être ingrat, je vais en quelques mots,
En conter quelques histoires... jusqu’où sommes allés.
Mais le premier challenge, celui de tous les maux,
Fut, à vous mes amis, le Ventoux... à grimper.
Il est le Roi du monde, en tous les cas pour nous
Cyclistes amateurs ou pros’ du tour de France.
Pour en voir le sommet, il faut être un peu fou.
Que de aïes et ouilles... avant la délivrance.
Puis, et plus loin encore, sans tambour, sans trompette,
Nous avons vu la Suisse, l’Autriche et l’Italie.
Partis de Thonon pour rallier Trieste,
Où le terme touché, fut un Graal dans ma vie.
Que dire du vélo, ce Roi de l’escapade
Si ce n’est que pour moi il reste mon seigneur.
Un fidèle complice méritant mon aubade
Tellement je lui dois découvertes et bonheurs.
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