Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
le blog de marcel tauleigne
21 février 2016

(c) Les 80 ans de Marc....

 

Comme un pèlerinage....

 

Loubaresse, le village qui voit naître l'aube ( Laoubo naïsse.)



Ardèche à vélo 15.07.2011 009

 

                                     Le téléphone vient de me rappeler à ce monde de communication moderne quand il sonne pour vous proposer une multitude de services, alors que vous n’avez rien demandé à personne. Ce jour là, l’appel n’est en rien désagréable.

_C’est Marc, me dit mon épouse.

         Marc est ce qu’il est convenu d’appeler une vieille connaissance. Dans le détail de la présentation, son âge n’a évidement rien à y voir. Vieille, voulant rappeler la somme d’années depuis laquelle nous nous croisons, nous partageons des longueurs de route, des discussions sur des sujets les plus divers. Ce qui reste une constance, c'est que cela se passe souvent à l'occasion d'une sortie à vélo.

            La solitude volontaire lui sert souvent de complice pour vivre le silence d’une ascension du Mont-Ventoux effectuée de nuit. Il est à son aise dans la contemplation. Il s'y ressource. Il éprouve le besoin de se trouver au milieu d’un environnement dont il se sent familier. Son Âme paysanne l’amène à communier avec le monde mystérieux des ombres dont il connaît la nature, sait en identifier les odeurs. Il prend sur le chemin le temps de s’arrêter, d’écouter le déplacement caché du renard ou de la biche, de les contempler quant au détour d’un virage, il surprend l’un d’eux le nez dans le vent.

 

Ardèche à vélo 15.07.2011 028

Digitale pourpre.

 

                 Nous avons fait carrière dans le même établissement hospitalier, mais c’est sur le vélo que nous nous sommes connus. Sans avoir toujours eu le temps nécessaire pour s’entraîner, il n’hésitait pas, à l’occasion, à se joindre au groupe de cyclos que j’animais alors. Il y faisait bonne figure. La sagesse, aidé en cela par une bonne constitution, l’a rapidement conduit à boucler fort honorablement des brevets tels que celui de randonneur des Alpes,  de Velay-Vivarais qui donnera naissance plus tard à l’Ardéchoise et nombre d’autres superbes randonnées.

       -Tu as Marc au téléphone me rappelle mon épouse. Le temps du déplacement pour prendre possession du combiné et j’entends :

      - Tu te souviens de la randonnée que nous avons faite tous les deux en Ardèche l’année dernière, cette année je voudrais que tu me conduises pour la faire …..à l’envers.

         Vous qui me connaissez par le biais de mon blog, l’Ardèche, celle des montagnes, je la chérie, je l’aime comme un fou. Alors dès que je le peux, je la fais visiter, découvrir à qui le veut bien. Pas besoin de carte routière pour cela. À l’endroit comme à l’envers, ce tracé, j’en connais l’itinéraire sur le bout du…guidon.

___________________________

 

               4 heures du matin. Marc est un lève tôt. Il craint la chaleur alors il veut que nous soyons à Jaujac pour démarrer à la fraîche.

             Morières, Viviers, Aubenas, Lalevade et Jaujac. Deux heures de voiture et nous voila rendus au pied de la Croix de Millet.

            Pour Marc, faire le circuit à l’endroit, c’est se rendre à Loubaresse par La Souche et son faux-plat montant d’une dizaine de kilomètres avant d’attaquer la Croix de Bauzon par le pont Morand, puis le col de Meyrand, puis….. Aujourd’hui ce sera le contraire.

          L’option choisie pour ce vendredi 15 juillet 2011 présente l’inconvénient de nous mettre dans le dur d’entrée de jeu. En effet, dès la sortie de Jaujac, la route grimpe entre 5 et 6 % sur sept bons kilomètres. Pas terrible, me direz-vous, mais pour moi pédaler à six heures, c’est tôt… L’air matinal, l’ombrage des châtaigniers, puis celui des fayards donnent l’impression d’un climat automnal. Au sommet, première halte pour enfiler des jambières, des rallonges de manches et le fameux coupe-vent vert-fluo avant de descendre sur Prunet.

 

Ardèche à vélo 15.07.2011 008

Marc.

 

                     À l’horizon le soleil teinte la montagne de sa palette de couleurs. La journée s’annonce belle. Marc est en forme. Il est heureux. La campagne sauvage qui nous entoure est un élément dans lequel il se sent bien. Il n’en tarit pas d’éloges. Surprenant, lui, à l'habitude réservé, peut devenir dans ce type de condition, encore plus bavard que moi.

           Quelques photos, puis il nous faut repartir. Une contrainte liée au repas de la mi-journée nous oblige à ne pas prendre de retard sur notre progression. Le Pégan, le restaurant du cousin de Loubaresse n’assure qu’un service. L'impératif impose d'y être rendu avant midi et demie, au risque de devoir se mettre un cran de plus à la ceinture ! Les gens de la montagne ont souvent, en supplément de leur activité principale des taches annexes. Jean-François jardine, fait la cueillette de champignons, de myrtilles et de framboises, le tout mis ensuite au menu pour la régalade de ses clients.

         Longue descente. Nous laissons Largentière sur notre gauche et rejoignons Rocher. Nouvelle côte pour atteindre Rocles et sa croix. Peu d’habitants au kilomètre carré dans cette région. La route est étroite et sinueuse. Son revêtement est rugueux, et comme disent les spécialistes : Il ne rend pas. Autrement dit, le rapport énergie dépensée pour faire avancer le vélo et le rendement quant à la vitesse obtenue, sont en équation défavorable!

 

 Ardèche à vélo 15.07.2011 010

 

            Des vignes et des vergers occupent les terres cultivables. Ici le sol est pauvre et le climat reste sec. Rien de comparable avec celui du plateau du Tanargue, pourtant pas très loin à vol d’oiseau et dont les précipitations sont largement au dessus de la moyenne nationale. Après la Croix de Rocles, après ce qui sera la dernière descente de la matinée, nous coupons la route qui monte des Vans via Joyeuse pour prendre, à main droite, en direction de ce que j’appelle mon chez moi.

         Je sais, depuis le changement de cap, respirer un air qui vient des sommets de la Coucoulude et du Meyrand. Au passage, il se charge des mille senteurs qui fleurissent les près bordant Loubaresse et dont il me semble en distinguer les nuances. J’ai conscience de voler la vedette à Marc, mais il faut que je parle. Je n’en ai pas honte, ni n’en suis repentant. La raison, pour un temps n'y pourra rien. Je ne peut taire ce qui m'envahi dès que je devine, au loin, l’ombre de la maison qui a vu naître mon Père. Marc m’écoute dans mes débordements d’allégresse. Il connaît ma passion allant parfois au-delà du rationnel. Il sait mon attachement pour ce coin, dont j’en ai hérité l’amour par filiation. Sur la route, je fais l’accordéon pour le plaisir de flâner, Ou alors je prends de l'avance pour me donner le privilège d'être seul à découvrir, ce que pourtant je connais de tous ses reliefs depuis des décénies. Mon comportement amène Marc à sourire. Il sait faire preuve de compréhension face à mes moments d'enthousiame.

        Nous remontons la vallée de la Beaume qui fut, en son temps, bordées d'usines à soie et de moulins à céréales. Longtemps restés en ruines, l’on peut y voir, restaurés depuis peu, ces bâtiments convertis en gîtes ou en appartements secondaires. Nombre d'activités professionnelles liées à la filature, auxquelles venaient s'ajouter une agriculture fleurissante en faisaient la richesse locale.

      Chastanet et son château : Village perchée sur la gauche de notre route, qui pendant la seconde guerre mondiale a accueilli Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre. Fuyants Paris occupé, ils y sont arrivés à vélo pour ce qui a été de la distance à couvrir hors transport en commun, soit une vingtaine de kilomètres. En 1935, l’écrivaine y avait découvert la vallée à l'occasion de l'écriture de ''Drailles''.

 

Ardèche à vélo 15.07.2011 004

 

           Beaucoup plus anecdotique et tout en roulant, je raconte à Marc un épisode ayant trait à des vacances passées là début 1960 avec mon ami Roland. Au cours d’une soirée et suite à l’issue heureuse d’une rencontre avec une jeune estivante, la folie me prit d’aller en pleine nuit tirer sur la corde qui servait à agiter la cloche de la petite église. L’époque n’était pas à ce type de plaisanterie, que dis-je, de sacrilège, au point d’avoir inquiété quelques vieilles dames et leur curé qui ont cru leur bourg envahi par un démon. Dès le jour levé, pour faire taire toute rumeur, j’ai dû faire amende honorable de mon péché devant une cour stupéfaite quant à la raison invoquée!

 

 Ardèche à vélo 15.07.2011 017

Sur le monticule, en haut à gauche, Loubaresse se devine....

 

          Depuis l’embranchement venant de Joyeuse la route monte à un petit pourcentage. Le pied de Valgorge marque un changement net de la pente qui ne se démentira plus jusqu’à Loubaresse. Dix kilomètres pendant lesquels l’on ne perd pas de vue le monticule sur lequel trône ses maisons faites de basalte et de pierres de granit. Nous sommes là sur la plus petite commune d’Ardèche et avec ses 1220 mètres d’altitude, sur l’une des plus hautes mairies du département. À noter que certains relevés mentionnent une altitude de 1250 mètres    

 

 Ruelle à Loubaresse. Ardèche

 

                   Loubaresse : Un peu d’histoire. Étymologiquement son nom aurait entre autre origine : village qui voit naître l’aube, ( laoubo récente ou laoubo naïsse.) En 1880, le village comptait 317 habitants, pour aujourd’hui seulement 32 personnes y vivant à l’année. Loubaresse fut tour à tour une grande commune à vocation pastorale, forestière, minière par son extraction de fluor et capitale de la mulasserie. Activité qui affubla les Loubaressiens du sobriquet de traoutchos boutos ( perceurs d’outres ) Avec leurs mulets, ils remontaient le vin des basses vallées vers les villes et villages du haut. Ces hommes, qui n’étaient pas des suceurs de glaçons, perçaient finement le cuir de l’outre pour en prélever, en route, les besoins de leur soif !. Le trou rebouché à l’aide d’un petit morceau de bois, se fondait dans le restant du pelage de bouc avec lequel était confectionné ce type de récipient. La capacité de l’outre était approximative. Sans abus de la part du muletier, difficile au client de confondre le livreur de prélévement illicite !

                                                            PIC02014

 

          Alors que j’écrivais : ‘’J’ai rêvé mon Père’’, Berthe Merle qui fut une partie de la mémoire que je raconte, m’a appris qu’il y eut des Tauleigne muletiers à Loubaresse !

          Entre autres caractéristiques des lieux, les abords de Loubaresse, dont le plateau du Tanargue, reçoivent des pluies abondantes avec 2 mètres en moyenne par an, sans pour autant qu’il y pleuve plus souvent qu’ailleurs. Seules les précipitations y sont plus soutenues. Les hivers y sont rigoureux, 4 mètres de neige en 1986!

 

                                                Ardèche à vélo 15.07.2011 010-copie-1

 

Propos recueillis pour partie dans : Loubaresse ‘’Lous Traoutchos Boutos’’ de Jeanine Merle. Édition confidentielle.

 

             Il n’est pas tout à fait midi, le temps pour Marc et pour moi d’appeler chez nous, afin de rassurer la famille sur la bonne marche de notre expédition !. Connaissant la difficulté à éperonner le réseau, je le conduis sur l’un des rares endroits où les communications des portables passent. Il n’y a pas d’internet ici, plus d’école ni de médecin, pas de pharmacie ni de boulangerie.

 

Loubaresse Aout 2010 011 -copie-1

Maguy Merle devant ce qui est pour Loubaresse, bien plus qu'une simple épicerie.

 

            Une épicerie-mercerie-tabac est tenue par Maguy l’une des doyennes du village, qui en plus du travail que lui demande son activité, fait bénévolement et à plusieurs reprises par jour, des relevés météo pour le département. Elle contribue à rendre le village accueillant pour les touristes, pour les randonneurs, qui trouvent chez elle de quoi se ravitailler et les informations sur tout ce qui touche à l’environnement et sur les bons sentiers à prendre.

     Nous voila installés à l’une des tables de Jean-François du Pégan, qui comme Maguy sa maman, s’inscrit dans le livre de ma cousinade par la branche de ma grand-mère paternelle. Marc qui se ménage pour l’étape du retour fait attention à ne pas trop manger au risque de froisser le patron. Car ici rien ne doit rester de ce qui vous est servi!

       Il est l'heure de reprendre la route. Marc est averti. Dès la sortie de table et sans faux-plat pour la remise en route, le col de Meyrand va être à escalader.              

      Séance photos pour enrichir l’album des souvenirs et c’est reparti pour la fin de l’étape. Quatre kilomètres dans les genets et la bruyère à un train de sénateur. C'est-à-dire à une allure qui ne risque pas de mettre à mal, ni les bonshommes, ni le matériel. Petite halte au col, le temps de faire observer à Marc que de cet endroit l’on peut y apercevoir le Mont-Ventoux. Puis comme un défi, comme un rituel, comme je le fais à tous mes passages, j’escalade le rocher qui domine l’aire du sommet où est installée la table d’orientation.



 Ardèche à vélo 15.07.2011 025

 

 

 

 

             Allez savoir pourquoi, mais j’éprouve ce besoin comme une manifestation d’amour et de fidélité à ce secteur qui reste pour moi chargé d’une histoire que j’ai faite mienne. Lors de mes randonnées pédestres dans le coin, c’est celui de la Coucoulude que je grimpe jusqu’au signal géodésique qui domine la vallée de la Beaume. Cela fait partie de mes brins de folie que je suis le seul à comprendre, quoique….pas toujours !

 

 La Croix de Bauzon15.07.2011 035

 

                 Je montre à Marc un sentier qui rallie directement La Croix de Bauzon, mais pour cela ils nous auraient fallu avoir un VT.T. La route, la classique nous amène au Chambon que nous laissons sur notre gauche. La fin de la descente nous fait rattraper la grande voie de circulation qui monte d’Aubenas sur Saint Etienne de Lugdarés. Le panneau de signalisation nous invite à nous engager sur la droite vers ce qui sera la dernière ascension de la journée.

      Terrible est la pente sur cette large route, qui de plus est rectiligne à perte de vue. La Bombine de midi me pèse sur l’estomac. Le choix d’avoir fait monter à l’avant de mon vélo un triple plateau de bécane tout chemin, s’avérera être judicieux pour avaler les huit à dix pour cent des deux derniers kilomètres.

 

 Ardèche à vélo 15.07.2011 032

Marc.....ce jeune homme.

 

                  Long arrêt au sommet où sans avoir à faire d’effort, sans vouloir en refouler les souvenirs qu’elle m’évoque, je me revois devant le ferme des Plaines soixante ans en arrière. Accompagné du Dolphou de Chevalet, un long bâton à la main pour faire comme les grands, je poussais la roussette pour la mener au taureau. Depuis deux ou trois jours déjà ses beuglements au son particulier annonçaient au jeune vacher que j’étais à l’époque, un besoin qui me restait mystérieux. Par pudeur, j’étais écarté de la cène de l’accouplement et pris en charge par la jeune fille de la maison qui me faisait faire un tour de traîneau tiré par ses chiens.

            Le temps de quelques tours de roue en direction de La Souche, nouvel arrêt à l’angle du grand virage qui surplombe la ferme qui m’a accueilli durant plusieurs estives fin des années quarante et dont aucun des Chambon de l’époque ne vit encore aujourd’hui. Même si nous en sommes loin, j’ai l’impression d’un changement depuis mon dernier passage quant à son état. Sa toiture me parait refaite.

 

Chevalet

La ferme de Chevalet.

 

                        Je revisite du regard les pâturages sur lesquels je conduisais mon troupeau constitué de quelques vaches et de chèvres que je n’arrivais pas toujours à faire obéir. Je parle à Marc de cette équipe de saisonniers dont un été mon Père a fait partie et qui montait de ferme en ferme faucher les foins à la faux. Durant les quelques jours de leur contrat, c’était la fête à Chevalet. Les soirées étaient animées. Je garde en mémoire l’attention que ces hommes me manifestaient. Leur départ était un déchirement. Le silence qui s’en suivait rendait Chevalet triste au point d’en nourrir en moi une vraie souffrance.



 Ardèche à vélo 15.07.2011 016

La ferme de Chevalet...accrochée par mes pinceaux. 

 

               La longue descente sur Jaujac referme la boucle que notre itinéraire avait tracé. À la Souche, au bout du pont Morand sous lequel passe le Lignon, la route qui monte à la Sautellerie, Saint Louis et qui finit par un sentier, est celle que j’empruntais gamin pour venir y porter le beurre battu à la baratte.

 

 Photos classées divers 005

 

               Il y a, dès s’y être engagé sur la gauche, un chemin de randonnée qui monte au col des Langoustines pour atteindre la ligne de crête. Une piste, via la station de ski de La Croix de Bauzon conduit à …..Loubaresse.

          Une prochaine fois, peut être je vous en parlerai, car je l’ai faite sac à dos et grosses chaussures, mais c’est une autre histoire...(*)

          Autour d’un rafraîchissement pris sur la place de Jaujac, nous refaisons la route que Marc fleurit de commentaires joyeux.

            -Même pas mal aux jambes me dit-il en se levant de la chaise ! Voila des propos rassurants pour qui l’âge se voudrait être un obstacle à vivre ses passions. J’aime rouler avec toi Marc. J’y apprends mon futur et ce que tu m’en laisses entrevoir me rassure pour mon avenir de cyclo.

           Promesse est faite de revenir l’an prochain dans cette Ardèche aux mille visages. L’idée de partir de Saint Pierre le Colombier, Burzet, le Gerbier par Les Sagnes, Saint Martial et le retour par Lachamp Raphael, le Ray-Pic, Pereyres te sera soumise en temps voulu.

           Encore bon anniversaire Marc et merci pour cette journée, qui en plus du plaisir partagé, me permet de parler de cette Ardèche que j’aime avec passion.

 

P.S. Marc, ce vendredi 12 Août, je suis allé reconnaître notre future randonnée. Elle est trop belle!

 

Ardèche à vélo 15.07.2011 007-copie-1

Le Mont-Gerbier-de-Jonc et la Loire naissante.

 

* En mai 2015, jai publié ''Quand la mémoire raconte'', un livre comprenant 7 récits. Ma rando' y figure sous le titre de '' Marcher....dans les pas de mon Père.

 

Publicité
Publicité
Commentaires
le blog de marcel tauleigne
  • Il s'agit d'un blog dont l'objectif sera de présenter mes occupations de loisir. Mon travail d'écriture, ma peinture, ainsi que ma passion pour le sport en particulier. Ce blog peut être mis au regard et lu par toutes les personnes, sans limite d'âge.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Publicité