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le blog de marcel tauleigne
13 mars 2016

( c ) Passage de témoin.

Passage de témoin.

À propos d'un trait d'union.

Réflexions.

 

                           Quelle belle proposition faite ce jour de Mars par Laurent, mon neveu, mon filleul. Grâce à notre proximité, Il est celui dont j'ai pu suivre le parcours jusqu'à ce jour. D'autres paramètres, expliquent, de toute évidence, les raisons qui ont fait la réussite de notre relation. 

         Ce jour là, à l'écoute de son souhait: À savoir l'accompagner pour un week-end en montagne, rien de précis ne laissait penser au sens qu'il donnait à ma présence.

      Outre le choix de la station qui fait partie intégrante de l'histoire que je veux raconter, c'est un jeune garçon, accompagné de son papa, qui marquera de sa présence la symbolique de l'événement dont il va être question. En effet, il sera à la fois, l'acteur et le trait d'union d'un rite initiatique sportif et familial en l'occurence, qui voici trente ans, m'amenait à le proposer à Laurent, devenu son  parrain aujourd'hui.

         L'aspect touchant de cette invitation à mon égard, reste ce souvenir, qui sans doute, l'a marqué d'une empreinte particulière, au point de me vouloir témoin de son initiative. Fier et heureux de faire découvrir à son jeune protégé le chemin qui en appelle à un certain courage et à la confiance que l'on porte à son mentor, il a voulu en faire un moment de partage pour lequel mon regard lui semblait important. Comme peut l'être, dans certains cas, une approbation dans ce qu'elle véhicule de rassurant. 

 

Historique.

 

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Une vue de l'Alpe d'Huez. Photo empruntée.

 

                     Nous sommes en 1984. mon filleul va vers ses dix ans. Il compte parmi les membres d'un groupe en partance pour une journée de ski à l'Alpe d'Huez, comme j'en organisais régulièrement dans le cadre d'une association sportive locale. Il m'accompagne pour cette journée de détente.

         Au terme du voyage et une fois arrivé sur le champ de neige, par petits groupes, chacun, alors, partait sur les pistes de son choix. Cela s'opérait naturellement, en fonction de son niveau de compétence et de sa volonté à vouloir se tester dans le domaine de l'aventure. L'Alpe est une grande station au sein de laquelle nombre d'options sont possibles. À la fois pour y faire du ski de loisir, de promenade, comme à celui du sport, quand la décision cible les pistes du haut de la station.

      Il était d'usage de dire, encore aujourd'hui cela se perpétue, que l'indice marquant les différences entre les pratiquants a, pour juge étalon, la piste de Sarenne et plus particulièrement le fameux départ à la sortie du Tunnel. À cette époque, au fil des sorties et en fonction des volontaires, le rite du passage à la postérité s'organisait, accompagné par les déjà diplômés. C'est ainsi qu'au cours de l'une de ces journées, je parrainais, symboliquement, Laurent dans cette expédition-test qui, au terme de sa descente, l'éleva au rang de:

    Dignitaire dans la catégorie des skieurs de haut vol. C'est à dire de ceux qui acceptent l'engagement. De ceux qui n'ont pas froid aux yeux!

 

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1984. Laurent, mon Filleul. 

 _________________________

                                                                  

                                            Ce samedi 12 Mars 2016, Laurent a, à l'attention de Pierre-Edouard, son jeune filleul, le même désir, la même ambition pour son protégé, que celle qui m'habitait voila trente ans et dont il fut le lauréat. C'est à partir de ce postulat, vouloir conduire son aspirant à l'épreuve du Tunnel que commença la journée. Bien que participant à part entière à l'événement, je n'étais, au même titre que Olivier, le papa de Pierre-Edouard, le spectateur privilégié de la mise en scène de ce qui se préparait.  

               Laurent, le maître d'oeuvre, du haut de sa quarantaine, prenait en main celui pour lequel allait se jouer l'acte. Le premier de ce niveau de difficulté dans lequel il allait être engagé. C'est ainsi que je vis avec quelle attention bienveillante, le parrain et guide pour la circonstance, prenait en charge son élève de coeur.

         La préparation pour une mise en jambes satisfaisante s'est faite sur des pistes relativement faciles. Un survol de la technique à adopter pour l'épreuve à venir, un échauffement progressif, permirent de mettre le jeune aspirant en situation de confiance et, en parallèle, pouvoir tester l'ensemble de son matériel nouvellement chaussé.

 

 

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À l'échauffement. Pour la photo, face à la pente. Photo Olivier. 

 

       Il est bien sur les skis le garçon, cela s'observe dès les premiers virages. Il faut dire qu'il est déjà étoile d'or, ce qui le place à un niveau respectable pour ses neuf ans. Il est attentif aux conseils que lui donne Laurent. Ses skis, fidèlement, empruntent les traces qui lui sont dessinées par son parrain. En fait, la consigne se  résume à suivre son sillage, à porter attention aux indications qui lui sont données. Le programme fonctionne à merveille, la communion est parfaite. Pierre-Edouard ne parait pas se poser de questions. Il est confiant. Il lui tarde de se lancer sur la piste du cirque blanc.

                                          Bien que cela se veuille libre et effectué dans un esprit ludique, ce passage n'en reste pas moins une épreuve. Le courage lié à l'engagement, dont la pente frôle les 70%, ne doit pas faire défaut pour un essai que l'on veut réussir. Le niveau technique du skieur doit pouvoir en garantir la gageure. Il doit en être l'élément essentiel pour que l'aventure reste un plaisir.

      Je ne sais pas comment s'est initié le challenge entre Pierre-Edouard et Laurent. Il est évident qui lui fut expliqué la nature de l'épreuve, réfléchi, ensemble, la mise en oeuvre tactique de l'exercice, les détails de l'accompagnement qui vont être pour lui, ses titres d'assurances. Il ne fait aucun doute que cela  se préparait depuis plusieurs semaines. À en juger par la sérénité du petit bonhomme, je sus qu'il était prêt.

 

 

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La cabine qui monte les skieurs au sommet de la station, soit à 3330 mètres. Photo empruntée.

     

                         Après avoir pris le temps nécessaire pour une bonne acclimatation à la neige et aux conditions inhérentes à l'altitude, nous voila embarqués, tous les quatre, dans la grande cabine qui monte au sommet des pistes de l'Alpe d'Huez. Une première pour Pierre-Edouard qui touche là à son record d'altitude en plein air...c'était à noter.

       La température est celle d'une belle journée d'hiver. Froide mais sèche comme il s'en rencontre ici par beau temps. Le ciel, d'un bleu azur, s'est mis aux couleurs de la fête que la montagne veut faire à Pierre-EdouardTous les éléments sont réunis pour qu'il réussisse son entrée dans le cercle de ceux qui ont '' fait le Tunnel ''.

 

 

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 À l'entrée du Tunnel. Photo Olivier.

 

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Le tunnel permettant l'accès à la piste. Photo empruntée. 


                        Le départ s’effectue de Pic Blanc à 3330 mètres pour une arrivée à l’Enversin-d’Oz par la piste de la Fare. C’est une piste noire devenue une référence pour son ambiance particulière. Elle emprunte une véritable grotte taillée à travers la montagne sur 200 mètres de longueur. Une fois la montagne traversée, la piste apparaît.

       La pente a de quoi en impressionner plus d'un. Le départ est dantesque. C’est l'un des murs les plus raides skiés en France.    

 

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  La sortie du Tunnel. Situation du départ. Photo empruntée.

____________________

 

                            La pente se présente agressive. Elle s'affiche sans concession pour qui oserait la provoquer absent d'une bonne préparation physique et technique. Je veux y ajouter l'aspect psychologique. En effet, alors que nous avancions vers le départ, je note à ce sujet, que nous avons rencontré certaines personnes qui faisaient marche arrière, renonçant à vouloir tenter l'impossible.... au regard de la difficulté et face, sans doute, à  leurs moyens à pouvoir l'affronter !

                                  Ici, chacun attend son tour. Il est prudent de ne pas s'engager à plusieurs et simultanément sur ce type de piste, particulièrement étroite de surcroît. Un accrochage entraînerait fatalement les skieurs au sol, avec pour conséquence, le risque de dévaler dans des conditions périlleuses. En règle générale, les départs s'engagent naturellement au regard du précédent skieur alors qu'il quitte son premier arrêt.   

                                   Avant la lutte qu'il va devoir livrer à la pente, Pierre-Edouard est là, droit, planté sur ses skis. Il écoute les dernières recommandations de son parrain, de son maître pour cette étape à franchir.

      << Attention de ne pas te laisser entraîner au delà d'une vitesse que tu ne pourrais plus maîtriser. Tu vas devoir repérer l'endroit précis où tu amorceras ton premier virage.>> 

        Ne pas  tomber. Capital ce premier changement de direction qui permet de dompter sa vitesse. Il est celui à ne pas rater. Bien négocié, il va donner à Pierre-Edouard du baume au coeur. Le partenariat entre son matériel et lui, joueront alors sur le même tempo. La vitesse et la glisse, ainsi maîtrisées,  resteront sous le contrôle de ses spatules.

          Voila des pensées rassurantes auxquelles, à cet instant, il doit s'accrocher.

         Bien qu'il ne montre rien d'apparent, il doit avoir à repousser les montées perverses de quelques appréhensions. Naturelles certes, mais mauvaises conseillères en pareille situation. Cependant, rien ne semble le perturber. Pierre-Edouard est patient. Il est prêt. Il attend.

          Son parrain est parti prendre position à une dizaine de mètres plus bas. Il s'est arrêté pour, le cas échéant, lui faire rempart si un faux-pas, au départ, l'entraînait dans une chute.

 

 

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En rouge: Laurent. Pierre Edouard, dans une belle attitude, s'aperçoit en haut de la piste.

 

 

        Le  temps d'un regard complice avec Laurent, Pierre-Edouard prend position comme le font les nageurs sur leur plot, comme les coureurs à pieds dans leurs starting-blocks. Le casque vissé sur la tête, le masque-lunette ajusté. Les bâtons bien en mains, il attend le signal.

        Olivier, le papa, suit des yeux la préparation, les échanges qui se passent entre les deux compères. Les deux complices dont la relation présente, les rattache, les soude par le biais d'un engagement qui leur devient commun. Pierre-Edouard et Laurent sont à dix mètres l'un de l'autre  mais ils ne font plus qu'un. Pour le jeune garçon, la distance qui le sépare de son parrain est invisible. Ils se connaissent bien. Ils sont, là, dans un type de communication qui trouve écho sans qu'il y ait pour autant et toujours le besoin de se parler ou d'être au contact l'un de l'autre. 

       Avant que Pierre-Edouard ne s'élance, j'ai vu, ou peut être cru voir, un échange discret. L'échange approbateur entre Olivier et Laurent. Échange de confiance en signe de feu vert, où le papa confie à présent son fils à son ami de toujours. À celui dont la mission sera, maintenant, de garantir, de veiller au bon déroulement de ce challenge qu'ils ont décidé, ensemble de relever.

 

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C'est bien ...chacun son tour. Photo Olivier.

 

        Pour Pierre-Edouard, il va s'agir de bien négocier les difficultés qui sont, en l'occurrence, la pente et les bosses, hautes et rapprochées. Quant à Laurent, il sait devoir garder les yeux fixés sur la progression de son protégé afin de parer à l'éventualité d'une glissade et sur laquelle il devra intervenir. Il le félicitera à chacun des arrêts convenus. Laurent repartira quelques mètres plus bas et attendra l'arrivée de celui dont l'application fait l'admiration des skieurs en attente de leur départ.... dont nous faisons partie.

                                          C'est ainsi, qu'ils ont progressé dans la pente, tous les deux, au rythme des poses qui étaient nécessaires à Pierre-Edouard. Nécessaires pour ce temps de récupération qui permet de se repositionner sur de bons appuis afin de repartir pour le prochain virage dans un parfait équilibre. 

    Telle la noria qui remonte inlassablement le contenu de ses godets en eau, Pierre Edouard se ressource des conseils que lui prodigue Laurent. À défaut d'entendre ce qu'ils se disent, nous pouvons observer ses mouvements de tête qui, visiblement, attestent de sa compréhension et des directives à suivre. De palier en palier, ils avalent la pente, tournent autour des bosses, tournent, encore, puis s'attendent puis repartent pour un nouvel arrêt........Ainsi ils descendirent jusqu'au niveau où la déclivité devient plus humaine. Plus aisément skiable pour une station visualisée à partir du sommet et où il fut convenu de nous rassembler.

   Alors qu'ils sont à mi-pente, arrêtés pour nous attendre, notre tour est venu de vivre l'aventure du Tunnel. Olivier va en découvrir la piste. Il n'est pas inquiet par l'épreuve. Il faut dire que l'exemple que lui a donné son fils lui rend le coeur léger. Au diable les hésitations, rien ne peut lui arriver. Il va skier dans les traces de son garçon. Sans en faire la démonstration, j'imagine sa fierté d'avoir vu le gamin, son gamin gérer les obstacles comme un grand, sans encombre, sans une faute.

              Pour ma part, cette descente ne fut pas une douce glisse comme peut l'être le courant des fleuves tranquilles.Trente ans. Depuis trente ans que j'y ai conduit Laurent, je n'étais pas revenu à L'Alpe d'Huez. J'avoue avoir pris le temps et bien réfléchi avant d'oser me lancer dans ce, qui à mes yeux d'aujourd'hui, se présente comme un abîme. Fort heureusement, la maîtrise que j'ai gardé du dérapage m'a permis d'aller chercher mon premier virage plus bas, là où l'inclinaison du sol commence un peu à faiblir. Oui, comme il se dit en langage populaire, depuis ce jour où je guidais Laurent, il a plu sur la marchandise. Si le plaisir de skier m'habite toujours, le plaisir du groupe, l'amour de la montagne ne m'ont pas quitté, aujourd'hui, je manque d'endurance et la souplesse me fait défaut.

      Rien de grave en tout cela, tant qu'il m'est permis de vivre de tels moments. D'avoir la chance, encore, de pouvoir vibrer à des émotions du type de celles qui me furent offertes tout au long de ce week-end exceptionnel.

    Pierre-Edouard et Laurent, sans forcement le rechercher, furent le centre de toute notre attention, à la fois bienveillante et admirative. Avec nous, mais entre eux, ils ont fait leur ''job''. Ils ont réussi, dans la complicité, l'application, à finaliser un engagement mutuel d'une grande force, d'une grande intensité émotionnelle pour nous qui en étions des spectateurs au regard particulièrement concernés.

 

 

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Les vedettes du jour. Photo Olivier.

 

 

      Pour Olivier, place de choix. De crainte parfois, même s'il n'en a jamais manifesté le moindre signe. Immenses joies de voir son fils rayonner de bonheur. Bonheur dont les échos nous parvenaient portés par le souffle discret de la satisfaction. 

     À l'observation de leurs comportements, à l'échange des gestes de tendresse et d'affection qu'ils se manifestaient, mes yeux, à plusieurs reprises, se sont embués de l'un de ces voiles dont les larmes sont douces. Pour tous ces moments d'intenses plaisirs, je veux bien consentir aux efforts nécessaires pour accéder à ces terrains de jeu hors de toute dualité. Où, là, l'expérience s'échange dans un esprit de saine concurrence. Où la transmission d'une compétence s'offre en cadeau. Où le plaisir se partage dans le regard, dans les gestes qui sont livrés sans arrière pensée. Où le coeur, seulement le coeur, en guide l'esprit.

        Bonheurs simples, car ils sont à la portée de tous ceux qui aiment le sport pour ce qu'il nous enseigne, qui aime la vie au sens large du terme et qui en apprécient la valeur. Bonheur d'avoir été le témoin de ce partage d'expérience entre l'enfant et l'adulte. Bonheur d'avoir perçu combien la confiance que l'on inspire peut conduire au dépassement de soi. Sans ce capital assurance que Pierre-Edouard accordait en direction de son parrain, et tuteur pour cette aventure,  peut être que...., peut être.......

       Mais là, les conditions étaient réunies. Les protagonistes étaient préparés à la réussite. Il ne  pouvait pas en être autrement que cette démonstration. Que cet aboutissement. Aucune fausse note ne pouvait venir troubler le déroulement du récital, la partition étant parfaitement écrite. 

        C'est ainsi que j'ai vécu l'histoire de ce passage de témoin entre mon filleul et Pierre Edouard. Chacun, aujourd'hui, à la place et dans la mission qui étaient la sienne. C'est ainsi que j'ai pu voir, observer, ces merveilleuses images qui attestent de l'importance de nos actes quand nous sommes en situation de transmettre. J'ai vu comment Laurent a pris soin et attention de son jeune filleul. J'ai vu, j'ai lu, à maintes occasions, dans le regard de Pierre-Edouard, des élans d'affection et de reconnaissance portés à l'égard de son parrain. Dans le non dit, je pense y avoir entendu des mots évoquant de la gratitude que la pudeur d'un enfant n'ose pas prononcer. 

 

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Au sommet de la station. Photo Olivier.

 

_________________________________

 

                                Merci pour tout cela. Merci à mon filleul de m'avoir fait connaître Pierre-Edouard dont je vais garder un souvenir de qualité. À la fois pour ce que j'ai vu de lui, et pour ce que je pressens et souhaite le voir devenir.

      Merci à Olivier, que je ne n'avais eu l'occasion, seulement, de croiser lors de rencontres fortuites et en lequel, j'ai trouvé un allié de bonne compagnie alors que Pierre-Edouard et Laurent, leur challenge relevé, skiaient à la hauteur des étoiles. Autrement dit, à une vitesse bien trop élevée pour moi.

 

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 En compagnie d'Olivier, vêtu de clair..... 

 

 

_______

 

* Pour conclure sur une semaine à marquer d'une pierre blanche: Un grand merci également à Rémi, mon fils.

 

                                Ce dimanche 20 mars, soit une semaine après ce beau week-end, avec mon fils Rémi, avec Laurent, Stéphan son frère et Mathieu, l'un de leur ami commun, je me suis retrouvé sur les mêmes pistes, où quelques jours auparavant je vivais ce que je viens de  relater. Et là, Pierre-Edouard, je n'ai pas refait le Tunnel.

    Je te l'avoue, sans nostalgie, sans regret, je crois que tu seras le dernier à me l'avoir vu descendre. Il n'y a pas de tristesse dans la décision que je te livre, seulement la prise de conscience que la raison doit prévaloir sur le manque de lucidité qui peut conduire à l'erreur chacun d'entre nous pour avoir voulu, un jour de plus, aller au delà de ses capacités.

      Il y a bien d'autres pistes que je peux encore descendre, et si l'occasion nous est redonnée de nous retrouver à l'Alpe ensemble, pendant qu'avec Laurent et ton papa vous irez faire le Tunnel, je vous attendrez à La Folie Douce. Ce restaurant d'altitude où nous étions réunis pour ce rassemblement dont je me souviendrai.....

À la Folie Douce.

 

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Il n'y a pas de doute: Il s'agit bien de trois générations....Photo Olivier.

 

 

      Ceci dit, Pierre Edouard, j'ai refait Sarenne sur ses seize kilomètres. À tout te dévoiler, autant que tu le saches, je n'ai pas été fringant. Le ciel était blanc et dans de pareilles conditions, j'ai du mal à voir le relief de la piste. J'ai mal skié. Je n'ai pas été le seul à vivre ce handicap, mais là, encore, la jeunesse de mes compagnons de descente a fait la différence. J'ai pu me rattraper dés la percée du soleil. J'ai pu également skier en pépère tranquille quand ton parrain, mon fils, Stéphan et Mathieu sont allés...faire le Tunnel. Tu vois, je peux continuer à aller à L'Alpe. Il me reste des pistes à parcourir pour un plaisir dont j'éprouve encore l'envie.  

 

 _____________________________________________

 

  

Piste de Sarenne Alpe d'Huez

La vallée de Sarenne. La piste. Photo empruntée.

 

        C'est la Piste noire est la plus longue d’Europe. Elle attire les skieurs de tous horizons. Orientée plein sud, cette piste jouit d’un très bon ensoleillement et présente l’un des dénivelés les plus importants. Véritable parcours en pleine nature, elle offre des paysages variés.

 

Piste de ski mythique : Sarenne - L’Alpe d’Huez
La Reine, sa longue robe blanche, son univers....

 L'histoire de Sarenne par: Louis Guily. Résumé.

                                                                    Elle est d’ailleurs, de ces altitudes, plus de 3 000 mètres, où très peu de pistes de ski sont élues. De là, où sont les glaciers qui sculptent, imposent, habillent avec couleur le minéral et la paisibilité de la montagne.

                  Sarenne, la piste est là, tour à tour, ruban moulé sur le glacier, mouvements de danse dans les ressauts, rebonds dans les chaos, doux cheminement dans les gorges. Elle étire ses charmes de tout son long et de tout ses étages, 1 800 mètres de dénivelée entre 3 320 mètres – 1 520 mètres, où l’on côtoie, durant cette longue promenade pédagogique :Paysages, neige, glace, roc, végétaux et torrents.

                   Convoitée, courtisée, attendue, elle est dans les rêves d’enfants, petits et grands. Chacun l’imagine puis l’aborde et l’apprivoise à sa façon. Balade au rythme des belvédères, ivresse de la dénivelée parcourue dans un ballet des gestes et d’enchaînements techniques. Élue reine des pistes mythiques, Sarenne doit son rang à la rencontre de son majestueux environnement et de passionnés de la montagne, du ski et du partage avec les invités. Dans l’histoire, Sarenne, avant d’être piste, c’est d’abord le glacier, sa conquête, sa desserte par le téléphérique du Pic Blanc au début des années 60. Aventure, exploit en majuscule avec le ski – bonheur en hiver et en été. En 1976, Georges Rajon, alors Président de la SATA, confie à Christian Reverbel une nouvelle aventure : la transformation de l’itinéraire en piste de ski aménagée, sécurisée, préparée pour le bien-être, les sensations de la clientèle de l’Alpe d’Huez toujours avide de nouveautés et de moments forts. La première dameuse à poser les chenilles sur Sarenne en1976/1977. C’est une équipe de 12 pisteurs qui se relaient alors dans ces tâches d’un autre temps... Les aménagements progressent et permettent pour la première fois, durant la saison 1983/1984, d’assurer la préparation et l’entretien par les dameuses sur tout le long de la piste de Sarene.

L’aventure de Sarenne continue. Chaque année, plusieurs travaux d’aménagements, d’épierrements, de reverdissement, dans les zones à pelouse, sont engagés par la SATA. Un programme d’investissements est à l’étude pour un confortement du manteau neigeux par de la neige de culture.

Sarenne, la reine, cultive sa beauté et son succès. Rien n’est trop beau pour offrir à la clientèle des garanties, des sensations... le passage du rêve à la réalité et un cocktail de savoureux moments....

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Commentaires
M
Merci Francis. Heureux de te retrouver à travers Canalblog. Je m'en veux de ne pas avoir compris le nouveau fonctionnement du serveur sur lequel j'écrivais avant, mais la découverte de Canal, grâce à toi, est venue me consoler. Il me reste à trouver comment ranger mes articles par thème et, secondairement, à publier des albums photos. Pour revenir à ce weekend ''passage de témoin'', j'en garde un souvenir particulier. Indépendamment de la température hivernale, j'ai assisté à de beaux échanges de pureté et de fraîcheur qui me rassurent quant à l'avenir de l'homme...s'il reste de bonne volonté et d'ouverture à l'Autre. Un grand bonheur également de pouvoir encore partager cette ambiance avec mon fils.<br /> <br /> Amicalement
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F
Comme d'habitude, in vivo et in situ en prime, un fameux décryptage des relations humaines que tu nous offres-là Marcel. De capital confiance en capital confiance, transmis de parrain en neveu, 3 générations réunies... la transmission a de beaux jours devant elle !<br /> <br /> Bravo aussi à toi qui trouve les ressources pour affronter ce grand-blanc périlleux. Pour ma part, question ski alpin, "il a trop plu sur la marchandise". Je dois me satisfaire pour le moment de quelques petit tours, du bonheur de voir mes fils faire ce dont j'ai rêvé, et de croire encore un peu à des jours meilleurs !<br /> <br /> J'ai constaté sur un inventaire des mises à jour de canalblog que tu as mis les bouchées doubles pour réinstaller tes publications. Bravo, et j'espère que tu te sens bien chez cet hébergeur de blog, en tous cas : mise en page irréprochable, photos judicieusement choisies et lumineuses.<br /> <br /> Amitiés et à bientôt (je vais reprendre à tête reposée l'abonnement à tes publications que j'avais laissé tomber après une tentative infructueuse)
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  • Il s'agit d'un blog dont l'objectif sera de présenter mes occupations de loisir. Mon travail d'écriture, ma peinture, ainsi que ma passion pour le sport en particulier. Ce blog peut être mis au regard et lu par toutes les personnes, sans limite d'âge.
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